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Mort de Thomas à Crépol: Olivier Véran qualifie les groupes d'ultradroite de "charognards"

Olivier Véran a réagi à l'expédition punitive menée par des groupes d'ultradroite à Crépol (Drôme), après la mort de Thomas le 19 novembre dernier. Il a qualifié ces groupes de "charognards".

"Charognards". Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a attaqué frontalement les groupes d'ultradroite qui vont "faire des descentes pour aller taper indistinctement sur des gens qui n'ont rien demandé et qui ont pour seul tort d'être déjà les otages, les victimes des personnes qui créent de l'insécurité en permanence dans ce quartier".

"Ce sont des charognards", a taclé Olivier Véran, à propos des groupes d'ultradroite aperçus à Romans-sur-Isère après la mort de Thomas à Crépol.

"Ceux qui profitent de cette période pour faire croire que c'est l'ensemble d'une communauté, ou de nom ou d'origine, qu'il faudrait pouvoir incriminer pour cela, se trompent", a poursuivi le porte-parole du gouvernement sur BFMTV, au cours de l'émission spéciale consacrée à la mort de Thomas et ses répercussions.

"J'ai vu des jeunes filles au lycée de la Drôme, où je suis allé, où cohabitent les adolescents de Crépol et les adolescents du quartier de la Monnaie. J'avais d'un côté les ados de Crépol qui, pour certains d'entre eux, me disaient avoir peur des représailles de la part des copains ou de la famille de ceux qui ont été incarcérés", a commencé le porte-parole du gouvernement.

"De l'autre côté, j'ai vu des jeunes femmes qui habitent le quartier de la Monnaie, dont le patronyme correspond au patronyme de certains des auteurs arrêtés et qui sont en prison, et qui me disaient avoir peur de prendre les transports scolaires de peur qu'ils s'en prennent à nous", a poursuivi Olivier Véran.

Plusieurs manifestations interdites

Des manifestations d'extrême droite et d'ultradroite ont eu lieu depuis le drame, occasionnant parfois des violences. Un contexte qui a même entraîné l'interdiction de certaines d'entre elles. C'est notamment le cas à Paris ou en Gironde pour des rassemblements qui étaient prévus ce vendredi.

Un bilan à défendre

Le porte-parole du gouvernement a aussi été questionné sur les propos de Gérald Darmanin plus tôt dans la semaine. Après le drame de Crépol et ses répercussions, une "petite guerre civile" avait été évitée selon le locataire de la Place Beauvau.

"Entre la situation que nous avons trouvée et les efforts qui ont déjà été réalisés, nous avons aussi des lois pluriannuelles sur la justice et la police qui vont augmenter conséquemment. On va multiplier par deux la présence des forces policières dans les lieux les plus à risque aux heures de pointe", a expliqué Olivier Véran afin de défendre le bilan de son gouvernement.

Alexis Lalemant Journaliste