Morin : «Le débat sur l'identité nationale ne doit pas être passéiste»

Invité à participer, en tant que Président du Nouveau Centre, au débat sur l’identité nationale, Hervé Morin, ministre de la Défense appelle à «ne pas stigmatiser une partie des Français».

Hier jeudi 12 novembre, Nicolas Sarkozy a choisi un haut lieu de la résistance française contre l'occupation nazie [La Chapelle-en-Vercors, dans la Drôme] pour défendre de nouveau le débat sur l'identité nationale, lancé début novembre par son ministre de l'Immigration Eric Besson et dénoncé par la gauche. Et ce matin, le président du Nouveau centre et ministre de la Défense Hervé Morin, a tenu à donner son point de vue : « c'est un beau sujet. Parce que ça n'est pas un sujet figé. C'est important qu'un pays s'interroge sur ce qu'il est, sur ses valeurs, son ciment, ses piliers. C'est un débat qui ne doit pas être nostalgique, passéiste.
L'idée de l'identité nationale a évolué dans le temps. Deux exemples : dans L'identité de la France, Fernand Brodel considérait que dans les éléments de cette identité, il y avait la centralisation de la France. Aujourd'hui, nous vivons dans un pays décentralisé. Autre exemple : l'égalité entre les hommes et les femmes. On a donné le droit de vote aux femmes en 1944. On les a rendues juridiquement égales aux hommes au milieu des années 60. Donc on voit très bien que l'identité nationale évolue en fonction de l'évolution du pays lui-même. Et dans une société métissée comme la nôtre, aujourd'hui beaucoup plus composite qu'elle ne l'était, il est important que régulièrement, notre pays soit en interrogation sur ce qui le porte ensemble. »

« Ne pas stigmatiser une partie des Français »

Invité par Eric Besson à participer au débat sur l'identité nationale, Hervé Morin, en tant que Président du Nouveau Centre, a bien l'intention de s'y exprimer : « je dirai que l'identité nationale, ça ne veut pas dire qu'on est tous identiques. Et il faut veiller à ce que ce principe d'identité nationale, ces grandes valeurs n'apparaissent pas comme éventuellement un facteur de stigmatisation de telle ou telle partie des Français. Il faut éviter que ce débat tourne là-dessus. »

Pour écouter l'intégralité de l'interview d'Hervé Morin, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co