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Morano: NKM et Wauquiez, "un mauvais choix" pour l'UMP

Nadine Morano sur BFMTV jeudi 11 décembre

Nadine Morano sur BFMTV jeudi 11 décembre - BFMTV

Nadine Morano, toujours prompte à défendre Nicolas Sarkozy, ne fait pas partie du nouvel organigramme du parti. Elle attaque notamment Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauqiez pour justifier sa prise de distance alors qu'un poste lui a été proposé. 

Fâchée avec Nicolas Sarkozy, Nadine Morano? Non, je ne "lui ferai jamais défaut", a assuré l'eurodéputée sur BFMTV jeudi. Pour autant, l'ancienne ministre a bien décliné un poste de secrétaire nationale "à la formation professionnelle et à l'apprentissage", refusant de facto d'intégrer le nouvel organigramme de l'UMP dont l'ex-chef de l'Etat est le nouveau président depuis le début du mois. "Je n'ai pas senti une atmosphère qui répondait à mes attentes, justifie-t-elle avant de dénoncer "un grand écart idéologique difficile" à supporter pour elle. 

Ne cautionne-t-elle pas les déclarations de Nicolas Sarkozy pour abroger la loi Taubira (texte auquel elle est favorable) ou celle sur les rythmes scolaires? Non, si Nadine Morano est remontée c'est contre les deux valeurs montantes de l'équipe Sarkozy: la toute nouvelle vice-présidente Nathalie Kosciusko-Morizet et le tout récent secrétaire général Laurent Wauquiez.

Si Nicolas Sarkozy avait "annoncé par avance le ticket Wauquiez-NKM à la tête du parti, il n'aurait pas obtenu 64% et pas même 50%", lors de l'élection du président de l'UMP", avait-elle aussi lâché à L'Est Républicain.

NKM et Wauquiez? "Un mauvais choix"

"C'est un mauvais choix, explique Nadine Morano à BFMTV. Je ne voulais pas faire partie de ceux qui doivent tenir les adducteurs pour éviter le claquage" entre les deux fortes-tête à qui l'on prête déjà des relations tendues, notamment à cause d'un bureau à occuper au dernier étage. "C'était pathétique. Je n'ai pas critiqué la guerre des chefs (entre Fillon et Copé, Ndlr) pour me retrouver dans un marigot de petits chefs", poursuit-elle à propos de ceux qu'elle qualifie "d'héritiers" ayant bénéficié pour entrer en politique de "circonscriptions plus simples" qu'elle qui a dû batailler en Moselle.

Mais est-elle vexée d'avoir été exclue du premier cercle? "Je n'ai pas un ego mal placé, se défend Nadine Morano. Nicolas Sarkozy s'est lancé dans une opération très compliquée de rassemblement et je ne lui ferai jamais défaut. Je l’ai défendu là où il n’y avait quasiment jamais personne. Je lui ai dit que je suis à sa disposition pour construire la nouvelle famille politique". Nicolas Sarkozy a annoncé une refonte de l'UMP, à commencer par un nouveau nom, pour le début de l'année de 2015.

S.A.