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Morano défavorable à l'allongement du congé maternité

Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, invitée de Bourdin Direct ce mercredi

Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, invitée de Bourdin Direct ce mercredi - -

La secrétaire d'État à la Famille et à la Solidarité, Nadine Morano, invitée de Bourdin Direct ce mercredi sur RMC, se dit défavorable à l'allongement de la durée du congé maternité en Europe. Une mesure débattue ce mercredi au parlement européen.

La secrétaire d'Etat à la Famille et à la Solidarité, Nadine Morano, invitée de Bourdin Direct ce mercredi sur RMC et BFM TV, se dit défavorable à l'allongement, de quatorze semaines à vingt, du congé maternité en Europe. Cette mesure doit être votée, ou non, ce mercredi, à Strasbourg, par les députés européens.

« Mieux répartir le congé de maternité et de paternité »

Nadine Morano plaide pour une meilleure répartition des congés de maternité et de paternité accordés aux parents. Une répartition qui serait discutée au sein du couple, et qui s'inscrirait dans une évolution de la société, contrairement à l'allongement de la durée du congé maternité : « Dans notre pays, on est dans la moyenne haute au niveau européen. Il y a 16 semaines, plus deux semaines de ce que l’on appelle ’’congé pathologique’’. Ce ’’congé pathologique’’ est très souvent pris par les futures mamans. Donc on est, globalement, pratiquement à 18 semaines. L’augmentation à 20 semaines aurait un coût de 1,3 milliards d’euros à l’année supplémentaire… J’ajoute qu’on a le congé paternité de 15 jours… Je pense que ce qui est intéressant, c’est de mieux répartir le congé de maternité et de paternité entre le papa et la maman. C’est une réflexion que nous souhaitons mener. Qu’il puisse y avoir un choix pour que le papa, au lieu d’avoir les 15 jours de congé paternité, puisse choisir, avec la maman. Ça c’est une évolution de société. »

Des allocations dès le premier enfant : mauvaise idée selon Morano

La secrétaire d’Etat à la Famille et à la Solidarité s’est par ailleurs déclarée défavorable à l’idée d’accorder les allocations familiales dès le premier enfant : « J’y serais favorable évidemment. Mais combien ça coûte ? Les études nous démontrent que les Français préfèrent avoir des modes de garde et des structures pour les enfants, plutôt que d’avoir 30 euros pour le premier enfant. »

« Pas de condition de revenus » aux allocations familiales

De la même manière, Nadine Morano est contre la proposition du rapport Attali d’aligner les allocations familiales sur les revenus des ménages : « Je l’ai balayé d’un revers de main parce que dans notre pays, on a une politique nataliste très généreuse. C’est 100 milliards d’euros à l’année, c’est 1,5 point de notre PIB. C’est le double des autres pays européens. Notre politique est basée sur le fait que l’arrivée d’un enfant a pour nous un caractère universel, donc il n’y a pas de condition de revenus. D’ici la fin du quinquennat, nous ne remettrons pas en cause le caractère universel des allocations familiales »

« Permettre l’adoption de personnes pacsées vivant en concubinage »

En revanche, Nadine Morano, souhaiterait que la possibilité soit donnée aux ’’pacsés’’ qui ont élevé un enfant ensemble, de pouvoir l’adopter sans difficulté : « Je suis favorable à la modification de l’article 365 du Code civil [Ndlr : sur l’adoption et le partage de l’autorité parentale] pour permettre l’adoption de personnes pacsées vivant en concubinage. Aujourd’hui, cet article est uniquement fait pour les personnes mariées. Je pense que la société a évolué… Et je pense uniquement à la sécurité juridique de l’enfant… Après, est-ce qu’on le posera très clairement dans le débat politique en 2012, pourquoi pas ? Je sais que ce n’est pas un engagement du président de la République que de modifier ce dispositif-là. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Nadine Morano chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

bourdinandco