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Politique

Moralisation de la vie politique: les envolées lyriques de Jean Lassalle à l'Assemblée nationale

Jean Lassalle, le 27 juillet à l'Assemblée nationale.

Jean Lassalle, le 27 juillet à l'Assemblée nationale. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Jean Lassalle s'est de nouveau fait remarquer grâce à un discours pour le moins original.

En plein débat à l'Assemblée nationale sur la confiance dans la vie politique ce vendredi soir, Jean Lassalle n'y est pas allé par quatre chemins, évoquant des personnalités politiques historiques et fustigeant le pouvoir de l'argent.

"Nous sommes en train de baratiner sur des articles secondaires" 

S'il évoque ironiquement un "souffle d’espoir" insufflé par l'élection d'Emmanuel Macron en mai dernier, celui qui était également candidat lors de la présidentielle en profite pour discréditer sa politique actuelle:

"Emmanuel Macron s’est arrêté au milieu du gué. Monsieur le président a certes fait exploser le Parti Socialiste et Les Républicains et un peu les Centristes, mais après plus rien… Nous sommes en train de baratiner sur des articles secondaires" a-t-il déclaré devant ses collègues députés

Par "articles secondaires", l'élu fait référence au statut des assistants parlementaires ou encore à la durée des mandats des députés.

Staline, De Gaulle, Churchill

Mais là où on retrouve vraiment le style de Jean Lassalle, c'est lorsqu'il invoque l'Histoire:

"Nous sommes en train de baratiner sur des articles secondaires. Est-ce que quelqu’un a demandé à Staline combien de temps il avait siégé ? Est-ce que de Gaulle avait l'âge requis pour prendre le pouvoir ? Est-ce qu’on avait demandé à M. Churchill… " a-t-il dit sans terminer sa phrase.

Le pouvoir de l'argent, celui qui "corrompt tout"

Le député des Pyrénées-Atlantiques se lance enfin dans une envolée ironique pour critiquer le pouvoir de l'argent: 

"La France est un grand pays qui est dans une situation tellement enviable, tellement prospère avec ses dix millions de pauvres, ses dix millions de chômeurs, que nous pouvons nous permettre de nous lancer dans des harangues magnifiques, alors que nous n’avons pas été fichus, M. le président de savoir où commençait le pouvoir de l’argent, celui qui corrompt tout." 

L'extrait a été isolé par LCP: on y voit notamment quelques députés de la France Insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, l'applaudir.

Pauline Armandet