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Montebourg rassurant sur l'avenir du site Rio Tinto en Savoie

Arnaud Montebourg s'est montré rassurant mardi sur l'avenir de l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), bien que le groupe minier anglo-australien ait confirmé son intention de se séparer du site. /Photo prise le 15 octobre 2012/REUTERS/Step

Arnaud Montebourg s'est montré rassurant mardi sur l'avenir de l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), bien que le groupe minier anglo-australien ait confirmé son intention de se séparer du site. /Photo prise le 15 octobre 2012/REUTERS/Step - -

LYON (Reuters) - Arnaud Montebourg s'est montré rassurant mardi sur l'avenir de l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), bien que le...

LYON (Reuters) - Arnaud Montebourg s'est montré rassurant mardi sur l'avenir de l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), bien que le groupe minier anglo-australien ait confirmé son intention de se séparer du site.

Le ministre du Redressement productif a rencontré des représentants syndicaux du groupe ainsi que des élus locaux, dont le président UMP du conseil général de Savoie, Hervé Gaymard.

L'usine d'aluminium est avec plus de 400 salariés le premier employeur de la région.

"Le ministre nous a mis en confiance, il a réaffirmé son soutien au site de Saint-Jean-de-Maurienne ainsi qu'à la filière française de l'aluminium", a dit à Reuters Eric Massat, délégué CFDT de l'entreprise.

Il a toutefois précisé que la direction de Rio Tinto Alcan leur avait confirmé la veille son intention de se séparer de ce site de production. "Ils ne resteront pas sur ce site, c'est acté, ils s'acheminent soit vers une reprise, soit vers une fermeture", a expliqué Eric Massat.

Il semble que l'hypothèse d'une reprise industrielle de l'activité soit la solution la plus probable. "Rio Tinto Alcan nous a indiqué qu'il y avait déjà plusieurs repreneurs potentiels qui s'intéressaient au dossier", a dit le délégué syndical.

Le ministère du Redressement productif a précisé par la suite dans un communiqué que Rio Tinto Alcan avait contacté le Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Le soutien du ministère constitue pour les acteurs du dossier un élément décisif dans la négociation.

"L'Etat est directement impliqué dans la négociation du prix de l'énergie destiné à l'alimentation de ce site de production d'aluminium", a rappelé Eric Massat.

Roger Favier, maire de Le Châtel, estime que l'Etat dispose des "outils pour peser dans cette négociation. "Il a son mot à dire dans le prix de l'énergie qui sera accordé au site, et peut également intervenir par l'intermédiaire du FSI", a-t-il déclaré à Reuters.

Selon l'élu, Arnaud Montebourg a affirmé qu'il se montrerait "vigilant sur la qualité du choix du repreneur".

Une réunion de l'ensemble des partenaires de la filière aluminium en France est prévue prochainement. Syndicats de Rio Tinto et élus de Maurienne seront de nouveau reçus à Bercy avant Noël.

Catherine Lagrange, édité par Sophie Louet