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Politique

Montebourg défend sa mission face aux critiques de Parisot

Le gouvernement "n'est pas gestionnaire de plans sociaux" et porte "une vision économique de protection", a répondu dimanche Arnaud Montebourg à la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui a critiqué l'"interventionnisme social" du ministre du Redressem

Le gouvernement "n'est pas gestionnaire de plans sociaux" et porte "une vision économique de protection", a répondu dimanche Arnaud Montebourg à la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui a critiqué l'"interventionnisme social" du ministre du Redressem - -

PARIS (Reuters) - Le gouvernement "n'est pas gestionnaire de plans sociaux" et porte "une vision économique de protection", a répondu dimanche...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement "n'est pas gestionnaire de plans sociaux" et porte "une vision économique de protection", a répondu dimanche Arnaud Montebourg à la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui a critiqué l'"interventionnisme social" du ministre du Redressement productif.

Laurence Parisot a estimé dimanche sur Europe 1 que le ministre avait "tort de s'ingérer" dans les discussions sur le plan social de PSA Peugeot Citroën.

"C'est la fin du laisser faire. C'est-à-dire qu'on ne peut plus faire tout et n'importe quoi, y compris commettre des erreurs", a commenté Arnaud Montebourg dans le cadre du "Grand Rendez-vous" Europe 1/Le Parisien/i-télé.

"Donc, le gouvernement s'intéresse à l'économie et il n'est pas gestionnaire de plans sociaux. Il ne gère pas les dégâts humains de décisions prises dans des conditions parfois contestables", a-t-il poursuivi. "Il est lui-même porteur d'une vision économique de protection".

"Je suis le ministre des solutions économiques. Les solutions sociales, c'est quand on a constaté l'échec économique. (...) Je suis finalement chargé de trouver des solutions économiques viables", a souligné le ministre du Redressement productif.

"Notre travail est un travail où l'Etat, en effet, considère qu'il peut conduire la réindustrialisation du pays", a-t-il expliqué. "Nous construisons une société de coopération et d'entraide autour de la reconstruction de nos outils industriels".

RÉUNION TRIPARTITE LE 25 OCTOBRE

Arnaud Montebourg a annoncé samedi que la négociation syndicats-direction-Etat sur le plan de restructuration de PSA, notamment sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, commencerait le 25 octobre.

Il a précisé qu'il piloterait cette négociation tripartite avec le ministre du Travail, Michel Sapin.

Le ministre du Redressement productif, qui avait jugé dans un premier temps inacceptables le plan de restructuration de PSA et ses 8.000 suppressions de postes en France, ne parle plus aujourd'hui que de limiter la casse.

Arnaud Montebourg a déclaré au "Grand Rendez-vous" que l'Etat poserait un certain nombre de questions lors de la réunion du 25 octobre : "sur la pertinence de l'alliance avec General Motors, sur "la disparition de certaines lignes de fabrication", sur la réindustrialisation ou pas des sites abandonnés.

Pour Laurence Parisot, Arnaud Montebourg "a une conception qui est excessivement interventionniste". "Il est dans un interventionnisme social qui à mon avis ne prépare pas véritablement le redressement productif".

"On ne peut pas dire à la fois (...) 'il faut respecter le dialogue social' et s'inviter dans le dialogue social, car le dialogue social ne concerne que deux acteurs, l'entreprise et les organisations syndicales, la direction de PSA et les syndicats de PSA, donc je pense que le ministre a tort de s'ingérer effectivement dans cette discussion au sein de PSA".

Sophie Louet