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Réforme constitutionnelle : cafouillages à l'UDI

Jean-Louus Borloo a exprimé ses "grandes réserves" sur le projet de révision constitutionnelle. A l'inverse du secrétaire général de son propre parti, Jean-Christophe Lagarde.

Jean-Louus Borloo a exprimé ses "grandes réserves" sur le projet de révision constitutionnelle. A l'inverse du secrétaire général de son propre parti, Jean-Christophe Lagarde. - -

La direction de l'UDI apparaît divisée sur la question de la réforme constitutionnelle envisagée par le gouvernement. Jean-Louis Borloo et Jean-Christophe Lagarde ont en effet exprimé des avis divergents.

Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a exprimé mardi "ses grandes réserves" sur la révision constitutionnelle envisagée par le gouvernement, prenant le contre-pied de son secrétaire général, Jean-Christophe Lagarde, selon qui le parti aurait été prêt à voter la réforme, sans le droit de vote des étrangers.

Voter la réforme pour faire "progresser les institutions", selon Lagarde

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS) a estimé mardi qu'il sera compliqué pour le gouvernement "d'obtenir la majorité des trois cinquièmes" au Congrès pour réformer la Constitution en raison de l'hostilité de l'opposition.

Réagissant à ces propos, le député UDI Jean-Christophe Lagarde a réagi en affirmant que son parti serait prêt à voter la réforme constitutionnelle pour faire "progresser les institutions", mais à condition de supprimer la disposition concernant "le droit de vote des étrangers".

"Grandes réserves" du côté de Borloo

Un point de vue aussitôt contredit par le président de l'UDI Jean-Louis Borloo qui, dans un communiqué, a exprimé "ses grandes réserves" sur le projet de révision constitutionnelle même si, selon lui, "quelques points peuvent susciter un intérêt".

"Toute autre position est le fruit soit d'une incompréhension, soit d'une position plus personnelle", a-t-il prévenu, prenant ainsi ses distances avec le secrétaire général de son parti.

Dans l'entourage de l'ancien ministre de l'Ecologie, on précisait que de nombreux parlementaires ont réagi à la sortie du député de Seine-Saint-Denis et que la position du président de l'UDI était partagée par "la très grande majorité" des membres du parti centriste.

Pour Jean-Louis Borloo, plusieurs dispositions de la réforme pourraient "être réglés par d'autres voies législatives ou par la pratique".