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Marielle de Sarnez: François Bayrou "a eu une attitude d'homme d'Etat"

La vice-présidente du MoDem, reçue par Ruth Elkrief sur BFMTV, a précisé mercredi soir les raisons de la décision du président de son parti de rallier la candidature d'Emmanuel Macron pour la présidentielle.

"François Bayrou ferait un président formidable", ne peut s'empêcher de glisser Marielle de Sarnez. La vice-présidente du MoDem était cependant sur BFMTV mercredi soir pour justifier la décision du leader centriste de rallier Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017. 

"Deux partis qui cannibalisent la vie politique"

"Les rassemblements sont justifiés en cette période difficile. Le chacun pour soi est quelque chose qu'il ne faut pas faire", explique la députée européenne en faisant référence au risque d'une accession de Marine Le Pen à l'Elysée comme a insisté François Bayrou dans son allocution plus tôt ce mercredi. Le président du MoDem "a eu une attitude d'homme d'Etat", selon l'élue centriste en préférant se désister au profit d'un candidat en meilleure position.

Une autre raison avancée concerne "tout ce qui bloque la vie de la politique française, une bipolarisation de la droite et de la gauche". "Je n'en peux plus de ces deux partis qui cannibalisent la vie politique française. Je veux une rupture, une alternance claire", lâche l'élu centriste. Selon elle, il y a "une résonance avec Emmanuel Macron. Il a une intuition et une approche qu'il faut dépasser ce clivage" rappelant que c'est "exactement ce que François Bayrou avait essayé de faire en 2007".

"Pas question de faire un ticket"

Pour justifier les précédentes déclarations critiques de François Bayrou à l'encontre d'Emmanuel Macron présenté comme trop proche "des grands intérêts financiers" la conseillère de Paris souligne que le maire de Pau "porte dans le cadre de cette alliance, quatre exigences. La première demande une loi de moralisation de la vie politique et publique". Une demande qui semble avoir trouvé un écho favorable.

Interrogée sur le rôle que pourrait jouer François Bayrou en cas de victoire d'Emmanuel Macron, Marielle de Sarnez reste évasive. Sera-t-il Premier ministre ? "Il n'est pas question de faire un ticket, il y a un seul président de la République. Il n'y a pas de ticket en France", assure-t-elle. De même, la députée européenne ne s'avance pas sur la possibilité pour les deux hommes de faire des meetings ensemble. "Je ne sais pas, on verra", esquive-t-elle. Des questions qui auront peut-être des réponses ce jeudi. Emmanuel Macron et François Bayrou ont rendez-vous demain "avec sûrement une déclaration".

Elise Maillard