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Jean Lassalle termine son tour de France à Paris

Jean Lassalle achève son périple à pied dans toute la France samedi.

Jean Lassalle achève son périple à pied dans toute la France samedi. - -

Le député avait entamé un tour de France à pied en avril dernier. Il est arrivé à Paris mercredi soir.

Plus de 5.000 kilomètres parcoururs: Jean Lassalle aura bien mérité son surnom de "député qui marche". Ce béarnais proche de François Bayrou, connu pour sa grève de la faim à l'Assemblée en 2006 pour défendre l'usine Toyal dans sa région, avait entamé son périple en avril dernier. Il l'a fini par la Bretagne, "à la bonne période, au moment des 'Bonnets Rouges'" raconte-t-il, puis la Normandie et l'Ile-de-France.

Son ami François Bayrou, qui le considère comme un "frère", n'a pas hésité à le comparer à Gandhi lorsqu'il est parti. "Que faisait Gandhi pour remuer les foules? Deux choses déraisonnables: il jeûnait, et il marchait", avait-t-il même écrit.

Mercredi soir, le député MoDem a posé son béret à Neuilly. Il a franchi le périphérique mercredi et continuera de se déplacer dans Paris jusqu'à la fin de la semaine. Il ira notamment à la rencontre des habitants du XIIIe arrondissement.

Il fêtera samedi son retour à l'Assemblée

Laissant largement place à l'improvisation, son programme évolue souvent d'heure en heure au gré des rencontres, qui seront très médiatisées cette semaine avec plus d'une douzaine d'interviews prévues.

Il fêtera symboliquement son retour samedi en regagnant l'Assemblée nationale, qu'il retrouvera donc en janvier. S'en suivra un week-end de travail autour des "cahiers de l'Espoir", variante des cahiers de doléances de la Révolution française.

D'ici fin février, il voudrait rencontrer le président de la République, le Premier ministre, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat pour rendre compte de son périple.

Lassalle tire "une grande fierté" de son périple

Le costume cravate sous un grand manteau noir, Jean Lassalle est parti à la rencontre du peuple, au rythme d'une vingtaine de kilomètres par jour. Et il répète qu'il y a vu "colère, désespoir, et résignation". Inquiet de la crise de confiance entre les Français et les politiques, racontant avoir traversé des villages où régnait "une ambiance à la Zola", le béarnais a aussi noté "une très grande perte d'identité" chez les Français.

Depuis neuf mois, il n'a fait que quelques pauses, pour participer au débat sur la Syrie à l'Assemblée ou pour rendre compte de ce qu'il constatait sur le terrain.

Dans son bureau de l'Assemblée, ses assistants veillent, et son trajet sur la carte Michelin est tracé non pas au crayon... mais punaisé avec l'un de ses lacets.

D'un point de vue personnel, ce "résistant" et "éveilleur de conscience" comme il se définit lui-même dit "tirer une grande fierté" d'avoir bouclé son "ouvrage". Elu en 2002, ce député va maintenant pouvoir retrouver ses proches, "reconstituer le nid", explique-t-il, une famille "mise à rude épreuve" depuis son départ.