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Borloo écrit à Merkel et dénonce le "climat germanophobe"

Jean-Louis Borloo a adressé ce lundi deux lettres, l'une au président français, l'autre à la chancelière allemande

Jean-Louis Borloo a adressé ce lundi deux lettres, l'une au président français, l'autre à la chancelière allemande - -

Jean-Louis Borloo a adressé deux lettres, l'une à François Hollande, l'autre à Angela Merkel, pour dénoncer les attaques du PS envers la politique économique de l'Allemagne.

Jean-Louis Borloo sort de sa retraite en s'invitant dans le débat qui agite le Parti socialiste, critique face à la politique d'austérité d'Angela Merkel. Le président de l'Union des Démocrates et Indépendants a adressé ce lundi deux lettres, l'une au président français, l'autre à la chancelière allemande, publiées par Le Monde.

Dans la première, il tance vertement le chef de l'Etat en estimant que le projet de résolution du PS, expurgé depuis des "passages inappropriés envers l'Allemagne" selon Matignon, contient des propos "consternants et d'une extrême gravité". "Le climat germanophobe que, par votre silence, vous contribuez à entretenir et à amplifier, est inacceptable, lorsque l’on connaît les cicatrices du passé. [...] Que penserait François Mitterrand d’une telle attitude?", écrit le leader centriste.

Rappelant les engagements économiques de Hollande non tenus pour le moment, Jean-Louis Borloo exige du président qu'il s'exprime sans prendre la chancelière "comme bouc émissaire" de la crise en Europe.

"Je tiens solennellement à vous présenter nos excuses"

Dans une seconde lettre, l'ancien candidat n'hésite pas à flatter la dirigeante allemande, en présentant "solennellement [nos] excuses pour de telles prises de position", qui "n'engagent que leurs auteurs", et pas "le peuple français, dans sa très grande majorité".

Selon lui, l'érosion des relations franco-allemandes prennent racine dans les déclarations de François Hollande durant sa campagne, promettant de "renégocier" le Traité européen, "signé par 25 pays", rappelle Borloo.

Et le leader centriste, qui doit présenter le 6 mai, jour anniversaire de l'élection de Hollande, la composition d'un contre-gouvernement, d'insister auprès de la chancelière pour qu'elle rencontre "urgemment" son homologue français. Le retour dans l'arène du leader centriste est amorcé.


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Alexandra Gonzalez