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Borloo appelle Hollande à "réfléchir à une dissolution de l'Assemblée"

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Invité mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI a appelé le président François Hollande à "revenir devant le peuple" avant la fin de l'année, en portant un jugement sévère sur la situation du pays.

Mercredi matin sur BFMTV, Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, est d'abord revenu sur l'expulsion controversée de Leonarda, une collégienne kosovare de 15 ans, relevant que la jeune fille a été expulsée "de façon légale", tout en reconnaissant que "c'est toujours un drame épouvantable (...). Je suis pas sûr que c'est l'exemple prioritaire des expulsions à faire. Ceci dit, la loi est la loi".

Interrogé sur la situation du pays, Jean-Louis Borloo juge que "l'acceptabilité de l'impôt commence à être un problème. On a aussi un Front national à 24%. On a le sentiment aujourd'hui que le gouvernement est un canard sans tête. On a une colère sociale en Bretagne, le sentiment qu'on ne sait pas où on va, un budget qui change tous les jours".

Le président de l'UDI a une solution: "Au point où nous en sommes, je me demande s'il ne faut pas revenir devant le peuple. Je demande au président de réfléchir à une initiative politique qui peut être une dissolution [de l'Assemblée nationale], ou un référendum sur un sujet particulier, mais je ne pense pas qu'on puisse continuer comme ça".

Borloo ne votera pas le budget 2014

"La crise de confiance que l'on a dans ce pays me paraît très forte", s'inquiète Jean-Louis Borloo. Sur BFMTV, le président de l'UDI a confirmé qu'il ne voterait pas le budget 2014: "Personne ne sait à quelle sauce il va être mangé: ni l'industriel, ni le commerçant, ni vous, ni moi, ni les ménages!"

Jean-Louis Borloo a également réagi aux insultes dont Marion Maréchal-Le Pen a été la cible, traitée de "conne" et de "salope" dans un tweet signé Jean Bourdeau, assistant parlementaire PS et candidat aux municipales à Châteaudun. "Qu'un assistant parlementaire ose traiter un élu de la nation... On insulte la démocratie et l'Assemblée. On a insulté la représentation nationale, c'est proprement inacceptable", a martelé Jean-Louis Borloo.

Interrogé à nouveau sur son appel à la dissolution de l'Assemblée, le patron de l'UDI a voulu rappeler que "le président est légitime en France jusqu'à la fin de son mandat", en concentrant ses critiques sur la politique du gouvernement.

Alexandre Le Mer