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Bayrou assure qu'il n'y a pas de concurrence avec Borloo

Le Modem tenait son université de rentrée ce week-end à Guidel, dans le Morbihan.

Le Modem tenait son université de rentrée ce week-end à Guidel, dans le Morbihan. - -

Alors que le MoDem fait ce week-end son université de rentrée, François Bayrou a assuré qu'il n'y avait pas d'animosité entre le président de l'UDI et lui.

"La question, ce n'est pas le pouvoir, c'est de créer une joint-venture". François Bayrou a évacué toute "concurrence" avec Jean-Louis Borloo devant l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), vantant le rapprochement avec l'UDI.

Estimant qu'un espace leur est offert entre une majorité impopulaire et divisée et une UMP déchirée, les deux chefs de partis, séparés depuis plus de dix ans, ont en effet amorcé cet été un rapprochement qu'ils veulent sceller à la mi-octobre par une charte.

"Il n'y a aucun risque d'animosité, d'antipathie ou de rivalité" avec Jean-Louis Borloo, avec lequel il concède tout juste que "cela n'a pas été toujours facile", a assuré samedi le président du MoDem.

Bayrou et Borloo s'appellent régulièrement

Et quand, inévitablement, la question de la présidentielle lui est posée, lui qui a trois candidatures à son actif, il se défend de l'avoir dans le "viseur".

Et de répéter, comme le fait d'ailleurs Jean-Louis Borloo, que le problème du centre est plutôt "pas assez de leaders que trop de leaders". Il ne veut pas de "climat de concurrence" et les deux s'appellent régulièrement pour des "réglages". "S'il y a plusieurs candidats, on fera une sélection" sur le mode d'une primaire, a-t-il ajouté.

François Bayrou ne nie pas qu'il profite d'une conjoncture politique favorable, avec les difficultés à la fois de la gauche et de la droite : "s'engouffrer dans la brèche quand il y en a une, les rugbygmen savent ce que c'est" plaisante-t-il.

En tout cas, il a l'air satisfait du conseil national du Modem qui s'est tenu vendredi soir. Certes la réunion a été longue, plus de quatre heures, mais "l'immense majorité est d'accord" et il n'y a pas eu de "réticences" dans ses troupes.

Le PS dans le viseur

Les réticences se concentrent désormais sur la politique du gouvernement, cible numéro 1 de François Bayrou. Celui-ci parle de "l'indulgence" qu'il a eue au cours des premiers mois de mandat de François Hollande. Mais "tout le monde est obligé de dire que le PS est fermé à double tour", a-t-il expliqué.

"C'est un constat d''échec" concernant le PS, parti "dont l'électorat s'en va", commente l'ancien sénateur Jean-Jacques Jégou.

La question des municipales est aussi beaucoup venue dans le débat de vendredi soir, a raconté Robert Rochefort, vice-président du Modem. "Il faut une stratégie lisible et claire", dit-il, et prévient qu'ils n'iront pas "avec des équipes de conquête à gauche par exemple".

A. K. avec AFP