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Mélenchon sur RMC : « L'union nationale est une escroquerie »

Jean-Luc Mélenchon, ce lundi dans les Grandes Gueules sur RMC

Jean-Luc Mélenchon, ce lundi dans les Grandes Gueules sur RMC - -

Près de 8 Français sur 10 veulent un gouvernement d'union nationale, mais aucun ne cite Jean-Luc Mélenchon pour y participer. Peu importe, a réagi le président du Parti de gauche, ce lundi midi dans les Grandes Gueules sur RMC : «l'union nationale, c'est une escroquerie !».

Il se dit prêt à devenir Premier ministre. Mais Jean-Luc Mélenchon estime que l'idée d’un « gouvernement d'union nationale » est une « escroquerie ». C’est ce qu’a déclaré ce lundi midi le président du Parti de gauche, au micro des Grandes Gueules sur RMC.

«Le stade suprême du néo-libéralisme»

Selon un récent sondage, 78% des Français veulent un gouvernement d’union nationale. Bayrou, Aubry, Gallois, Delanoë, Bartolone, Royal… mais pas de Mélenchon. « Très bien, a réagi le président du Parti de gauche, ça prouve que les gens ont du bon sens, car je n’ai pas l’intention de participer à une escroquerie nommée "union nationale". En temps de guerre – et encore ça se discuterait –, ça pourrait se comprendre, a-t-il ajouté. Mais en temps de paix, quel est le sens de cette annulation de la démocratie ? Parce que l’union nationale, c’est une autre version de : ne vous occupez de rien, les meilleurs et les plus intelligents s’en occupent. D’ailleurs, tout le monde est d’accord sur tout. A quoi bon faire des partis différents ? A quoi bon avoir des débats, puisqu’il n’y a qu’une seule politique possible ? L’union nationale, c’est le stade suprême du néo-libéralisme, c’est-à-dire : mes amis, il n’y a qu’une seule solution, une seule politique, et d’ailleurs on la fait ensemble. Partout où l’union nationale est mise en place, le peuple est évacué. Je suis donc absolument contre cette forme d’union nationale, que je trouve détestable. En revanche, l’union du peuple, celui-ci se constituant comme front sur ses intérêts communs, alors ça oui ! Mais ça, c’est pas ces gens-là qui vont le faire », a-t-il conclu.

J.V.