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Mélenchon sur Hortefeux : « C'est sa tête qui est un terrain vague ! »

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, était l'invité mardi matin de « Bourdin direct ».

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, était l'invité mardi matin de « Bourdin direct ». - -

Invité de Bourdin direct ce mardi matin, le Président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon n'a, comme à son habitude, pas mâché ses mots à l'égard des responsables de la majorité.

Réagissant aux propos du ministre de l'Intérieur, qui avait la veille déclaré que « la France n'est pas un terrain vague », Jean-Luc Mélenchon estime que « c’est sa tête qui est un terrain vague à cet homme là. Il n’y a rien dedans : des mauvaises herbes, des pensées névrosées, la peur de l’étranger, la haine de tout le monde. Pour dire autant de bêtises et s’y prendre aussi mal ».

« Le PS est tombé sur la tête s’il désigne DSK pour 2012 »

Par ailleurs fermement opposé à une candidature de Dominique Strauss-Kahn à la Présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon a tenu à mettre en garde : « Les socialistes sont tombés sur la tête s’ils désignent DSK comme candidat, ils vont nous mettre dans une impasse. Comment voulez-vous qu’on s’accorde avec un homme qui a passé tout l’été, en tant que directeur du FMI, à mettre en place des plans d’austérité dans toute l’Europe ? Pourquoi on va combattre Sarkozy et sa politique de faveur pour les riches, pour ensuite amener un gars qui fera exactement les mêmes choses ? Cet été est sorti un rapport du FMI qui dit que c’est bien ce que fait monsieur Sarkozy et qu’il faut aller plus loin. Donc je dis aux socialistes : pas ça ! Sur cette base là, on ne peut pas s’entendre. »

« Un référendum pour les retraites »

A quelques jours de la manifestation nationale pour les retraites, le Président du Parti de Gauche fait le point sur ce sujet délicat : « La France est en colère, renfrognée, pas contente. Moi je dis : je sais faire la retraite à taux plein à 60 ans et sans augmentation de la durée de cotisations. C’est ce monsieur [ndlr, Nicolas Sarkozy] qui fiche la pagaille en nous obligeant à faire la grève. La retraite à 60 ans, ce n’est pas un caprice de François Mitterrand, c’est un vote des Français en 1981. Le Président Sarkozy s’était engagé à ne pas y toucher. Il a une solution : le référendum. Je lui dis : puisqu’il y a doute et risque de pagaille, faites voter ! Les Français diront oui ou non. Ou bien qu’il retire tout de suite son projet. Ça ne tient pas debout ce qu’il fait. »

« Excédé d’entendre qu’il n’y a pas d’argent »

Pressé de dire quelle solution il aurait pour financer une retraite à taux plein à 60 ans et sans augmentation de la durée de cotisations, Jean-Luc Mélenchon explique, « excédé d’entendre qu’il n’y a pas d’argent » : « En 2008 il manquait 5 milliards. Simplement en taxant les stock-options on les a. Aujourd’hui, il faut beaucoup plus. On peut augmenter de 2 points les cotisations patronales, ça fait 12 milliards. On peut taxer les dividendes comme on taxe le travail. Les grandes entreprises de ce pays ont beaucoup d’argent. »

Pour retrouver le podcast intégral de l’interview de Jean-Luc Mélenchon chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

bourdinandco