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Politique

Mélenchon quitte l'Assemblée nationale après des débats marqués par un nouveau cafouillage

C'est un nouveau couac à l'Assemblée. Un cafouillage autour de l'adoption ou du rejet d'un amendement a provoqué le départ des Insoumis de l'Hémicycle, excédés de voir le président de séance ne pas écouter les avis des parlementaires qui demandaient un nouveau vote.

Un nouveau cafouillage sur un vote est intervenu jeudi soir lors des débats sur le projet de loi de moralisation de la vie politique, lorsque le décompte à main levée par le président de séance sur un amendement a été vivement contesté dans l'hémicycle, provoquant le départ des Insoumis.

L'amendement concerné du Modem, assez anodin, visait à remédier aux difficultés que rencontrent parfois des candidats pour ouvrir un compte de campagne dans une banque. Il demandait à un médiateur de crédit de trouver une solution de conciliation dans un délai d'un mois. Lors du vote à main levée, le président de séance Hugues Renson (République en Marche) a estimé que l'amendement était rejeté, provoquant des protestations sur de nombreux bancs dans l'hémicycle qui avaient l'impression qu'il avait été adopté.

"C'est saoulant. Allez on s'en va"

Estimant avoir "une meilleure vision depuis le perchoir", Hugues Renson a refusé de se déjuger, restant sourd aux demandes de refaire le vote, malgré les vives protestations, certains députés se levant eux-mêmes pour refaire le vote.

Le président du groupe PS Olivier Faure tentait en vain de solliciter une seconde délibération dans l'hémicycle de la part de la ministre ou de la rapporteure, comme elles en ont la possibilité. Après avoir menacé de multiplier les demandes de scrutin public, le président du groupe La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon choisissait avec son groupe de quitter l'hémicycle. "C'est saoulant. Allez on s'en va", a-t-il lancé alors que les débats reprenaient.

Après leur départ, Marc Fesneau, le président du groupe MoDem, a assuré qu'il n'y avait pas de drame a "redemander une délibération quand il y a un doute", ajoutant que "le droit à l'erreur est partagé par tous". "Il faut qu'on soit sérieux ce soir", a-t-il encore lancé.

Une gestion "brutale" du débat

Le député "insoumis" Eric Coquerel a expliqué le geste de son groupe. "On a été excédé par une gestion de plus en plus brutale à la fois du gouvernement et de la direction d'En marche!", a-t-il confié à LCP.

R.V. avec AFP