BFMTV
Politique

Mélenchon : "Je ne peux pas m'enlever la colère que la vie m'inspire"

Jean-Luc Mélenchon, en septembre dernier

Jean-Luc Mélenchon, en septembre dernier - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le candidat à la présidentielle de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a trouvé "étrange" dimanche d'être interrogé sur ses célèbres "colères", soulignant que "dans les milieux populaires, tenir tête est une vertu".

Il a fait de son insoumission une marque de fabrique, un slogan et une signature. Il n'en reste pas moins qu'il reste surpris quand des journalistes le questionnent sur ses colères et ses mécontentements clamés hauts et forts.

"Je trouve étrange qu'on m'interroge sur le sujet. Je suis comme je suis. Bon, à des moments, je dis ce que je pense. A d'autres, je le cache avec ruse. A d'autres moments, j'exagère. Mais, parce que, quel est mon combat ? C'est convaincre", a ainsi expliqué ce dimanche sur France Info Jean-Luc Mélenchon.

Classe moyenne contre milieux populaires

Et de poursuivre dans une analyse de la société : "Regardez bien la classe moyenne, elle a pour elle sa culture et son intelligence. Elle a contre elle le fait qu'elle n'a aucune ambition sociale. Et par conséquent, elle n'a que des ambitions individuelles, elle trouve toujours exaspérant qu'on parle trop fort", a-t-il développé, estimant qu'à l'inverse, "dans les milieux populaires, tenir tête est une vertu".

L'homme se situe, lui, à la croisée de ces deux parties de la société :

"Je suis entre ces deux mondes parce que ma culture, le travail que j'ai fait sur moi-même tout au long de ma vie, fait de moi un être cultivé, c'est comme ça. Et en même temps, je suis l'homme de ce milieu, je ne peux pas m'enlever la colère que la vie m'inspire", a-t-il expliqué, promettant que "l'insurrection n'est pas feinte".

C.C. avec AFP