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Mélenchon et Parisot critiquent Lagarde sur la Grèce

Une réplique de la drachme près de l'hôtel de ville à Athènes. Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé dimanche "indignes" les propos de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde appelant les Grecs à payer to

Une réplique de la drachme près de l'hôtel de ville à Athènes. Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé dimanche "indignes" les propos de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde appelant les Grecs à payer to - -

PARIS (Reuters) - Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé dimanche "indignes" les propos de la directrice générale du Fonds...

PARIS (Reuters) - Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé dimanche "indignes" les propos de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde appelant les Grecs à payer tous leurs impôts plutôt que de se plaindre.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a elle aussi pris ses distances avec la patronne du FMI, estimant que de tels propos pouvaient être "dangereux".

Christine Lagarde a appelé ce week-end dans une interview au quotidien britannique "The Guardian" les Grecs à prendre leur destin en main en s'acquittant notamment de leurs impôts, ajoutant que les enfants démunis d'Afrique avaient davantage besoin d'aide que la population grecque.

"De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs ?", a réagi Jean-Luc Mélenchon sur France 3. "Ce sont des propos indignes. S'il y avait une morale politique, Christine Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe".

"Pourquoi ne dit-elle pas : ce sont les armateurs, c'est-à-dire les capitalistes, qui doivent payer leurs impôts, alors qu'ils ne les paient pas ?", a ajouté le candidat du Front de gauche à la présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon a rencontré le 21 mai à Paris son homologue grec Alexis Tsipras, dont le parti Syriza s'est hissé au second rang aux législatives du 6 mai.

Laurence Parisot a elle aussi condamné le ton employé par Christine Lagarde pour parler aux Grecs.

"Je crois qu'il ne faut pas s'adresser aux peuples comme ça, et notamment en ce moment au peuple grec, qui est victime d'une situation effroyable", a déclaré la présidente de la principale organisation patronale française sur RTL.

"Ce qui compte aujourd'hui, c'est de les aider, ce n'est certainement pas de les humilier encore plus, de les culpabiliser encore plus, de les enfoncer d'une manière ou d'une autre", a-t-elle ajouté.

"Non seulement cela ne sert à rien de s'adresser comme Christine Lagarde l'a fait, je pense même que ça peut avoir des effets très dangereux", a estimé la présidente du Medef.

Interrogée elle aussi sur le point de vue de Christine Lagarde, Najat Vallaud-Belkacem l'a jugé "un peu schématique et caricatural".

"J'estime qu'aujourd'hui, il n'y a pas de leçon à donner", a dit la porte-parole du gouvernement français sur Canal+.

Patrick Vignal