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Meeting de Châtellerault: Macron raille le soutien de Dupont-Aignan à Le Pen et s'en prend à Mélenchon

Emmanuel Macron à Châtellerault.

Emmanuel Macron à Châtellerault. - GUILLAUME SOUVANT - AFP

En meeting à Châtellerault ce vendredi soir, dans la Vienne, le candidat d' "En marche!" à la présidentielle a évoqué le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen. Il s'est également emporté contre Jean-Luc Mélenchon.

A Châtellerault, dans la Vienne, où il tenait un meeting ce vendredi soir, Emmanuel Macron est revenu sur l'événement politique de la soirée: le soutien apporté par Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen, sur fond d'"accord de gouvernement".

Le candidat d'"En marche!" s'est montré goguenard sur le sujet, rappelant qu'avec 4,7% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan n'avait pas franchi le seuil fatidique pour le remboursement des frais de campagne, fixé à 5%. "Depuis ce soir, Nicolas Dupont-Aignan est clair –ne l’applaudissez pas lui, ne le sifflez pas non plus– mais il manifeste, sans doute les finances d’une campagne présidentielle aidant, la nécessité de s’adosser à un autre parti." Emmanuel Macron en a tiré également une conclusion plus large: "Il recompose la droite, cette partie-là de la droite."

Les "fautes" de Jean-Luc Mélenchon aux yeux d'Emmanuel Macron

Mais l'ancien prétendant à l'Elysée de "Debout la France" n'est pas le seul à avoir subi les critiques de l'ex-ministre de l'Economie ce vendredi. Les oreilles du leader de la "France insoumise" ont également sifflé. Selon Emmanuel Macron, celui-ci a commis deux fautes. Tout d'abord, il aurait oublié le point commun l'unissant au fondateur d'En marche!":

"Nous avons de nombreux désaccords, profonds, que j’ai toujours assumés ! Mais nous partageons une chose, c’est d’être attachés à pouvoir débattre de ces désaccords dans un cadre républicain. C’est notre vrai différence avec le Front national. Il l’a oublié ! Et c’est une faute grave, lourde !"

Le second point soulevé par Emmanuel Macron est lié à l'électorat: "Deuxième faute : c’est de trahir les siens. Tout ceux-là, ils ont quelque chose à voir avec le 'ni-ni' qu’il leur sert ? La plupart d’entre eux se sont battus, ont payé pour lutter contre les extrémismes, pour se rappeler justement cette vertu morale qu’il est en train d’oublier." Dans l'après-midi, dans une vidéo publiée sur son compte YouTube, Jean-Luc Mélenchon n'avait pas donné de consigne de vote mais avait toutefois précisé: "Je ne voterai pas Front national, tout le monde le sait". 

R.V.