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Martine aubry prône le plafonnement des rémunérations des élus

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PARIS (Reuters) - Après la polémique Boutin, le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, réclame le plafonnement de la rémunération des élus français.

Chargée d'une mission sur la mondialisation par l'Elysée, l'ex-ministre Christine Boutin cumulait depuis janvier une rémunération de 9.500 euros avec sa retraite de parlementaire et d'autres avantages pour un total avoisinant les 18.000 euros.

"C'est inacceptable qu'on gagne 19.000-20.000 euros par mois quand on a fait le choix de l'intérêt général", a déclaré Martine Aubry sur France 5, plaidant pour un "vrai statut de l'élu".

"Cela fait partie de la démocratie de limiter de manière transparente et avec des déclarations pour chacune des fonctions député, maire de grande ville, conseil général, régional et ministre. C'est la moindre des choses", a insisté l'ancienne ministre des Affaires sociales.

Des ministres rémunérés "14.000 euros brut par mois, les Français ne peuvent pas comprendre alors que leur pouvoir d'achat stagne", a fait valoir Martine Aubry.

Elle a rappelé que Lionel Jospin, lorsqu'il était chef du gouvernement, avait demandé à ses ministres de ne pas être maire d'une grande ville en même temps. "Ce n'est plus le cas aujourd'hui", a-t-elle constaté.

Sur Canal +, Ségolène Royal a estimé de son côté que "le mauvais exemple (venait) d'en haut" en France depuis quelques années, appelant à une "remise en ordre".

"Quand Nicolas Sarkozy est arrivé, avec François Fillon, ils se sont augmenté de 150% leur salaire, ils ont augmenté le salaire des ministres de 150% et ils ont laissé croire qu'en contrepartie il n'y aurait aucun cumul possible", a dit la présidente de la région Poitou-Charentes.

"L'engagement politique, c'est servir, ce n'est pas se servir, c'est rendre des comptes sur l'efficacité de son travail et c'est dominer le train de vie de l'Etat et des collectivités publiques", a-t-elle insisté.

"L'indécence des révélations sur les salaires ministériels - ces gens-là qui s'apprêtent à remettre en cause le droit à la retraite pour les ouvriers, les employés, les cadres et qui se permettent de se comporter comme ils se comportent - cela nécessite une remise en ordre d'un certain nombre de comportements si l'on veut que la parole de l'Etat reste crédible", a ajouté la dirigeante socialiste.

Service France, édité par Elizabeth Pineau