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Martine Aubry présentera son successeur la semaine prochaine

Martine Aubry dévoilera "la semaine prochaine" le nom du candidat à sa succession à la tête du Parti socialiste, après en avoir discuté avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. /Photo prise le 26 août 2012/REUTERS/Régis Duvignau

Martine Aubry dévoilera "la semaine prochaine" le nom du candidat à sa succession à la tête du Parti socialiste, après en avoir discuté avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. /Photo prise le 26 août 2012/REUTERS/Régis Duvignau - -

PARIS (Reuters) - Martine Aubry a annoncé vendredi qu'elle dévoilerait "la semaine prochaine" le nom du candidat à sa succession à la tête du...

PARIS (Reuters) - Martine Aubry a annoncé vendredi qu'elle dévoilerait "la semaine prochaine" le nom du candidat à sa succession à la tête du Parti socialiste, après en avoir discuté avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Confirmant de fait son départ après le congrès d'octobre, la première secrétaire a jusqu'au 11 septembre à minuit pour déposer sa motion de rassemblement, dont le premier sur la liste des signataires sera presque automatiquement le futur dirigeant du parti.

"On a un texte d'orientation, nous allons décider d'une tête de liste, qui sera notre candidat", a-t-elle dit vendredi sur RTL.

"La semaine prochaine, en discutant avec le Premier ministre, nous allons annoncer non seulement une tête de liste, mais aussi une équipe, pour que tout le monde se sente bien représenté", a-t-elle ajouté.

Après avoir annoncé au printemps son intention de quitter son poste, Martine Aubry avait en effet évoqué des "conditions" à son départ, laissant planer le doute sur sa volonté de passer la main.

Le 24 août, lors de l'université d'été du PS à La Rochelle, la maire de Lille avait toutefois laissé plus clairement entendre qu'elle ne briguerait pas un nouveau mandat.

"J'ai encore un petit peu de travail pour m'assurer que le PS sera sur de bons rails", disait-elle.

Celle qui a vu Matignon lui échapper au profit de Jean-Marc Ayrault n'aurait pas apprécié de voir des proches du président François Hollande s'agiter pour mettre la main sur le parti et a voulu peser jusqu'au bout sa succession.

Elle a ainsi coupé l'herbe sous le pied des "Hollandais" le mois dernier en présentant avec le Premier ministre une contribution commune qui, une fois transformée en motion, a toutes les chances d'obtenir une très large majorité au congrès.

"ADOUBEMENT"

Cette motion sera donc soumise au vote, mais le candidat présenté par Martine Aubry est assuré d'être élu, ce qu'un conseiller de François Hollande cité par Le Monde daté du 28 août présente comme un "adoubement".

Selon le quotidien, tant l'Elysée que Matignon laissent carte blanche à la maire de Lille par crainte qu'elle ne se ravise et décide de rester.

Prié, le 26 août, de dire si ce processus de succession sans débat n'était pas curieux dans un parti comme le PS, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a répondu qu'un "nouveau cycle" s'ouvrait et qu'il fallait que la politique de François Hollande "soit fermement défendue".

"On a besoin d'un parti fort. Il faut une colonne vertébrale", a-t-il dit.

Pour l'instant, seuls deux candidats à la succession de Martine Aubry se sont déclarés, l'actuel numéro 2 Harlem Désir et le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, lui-même ancien numéro 2 sous Lionel Jospin.

Martine Aubry n'a pas dit si son choix se porterait sur l'un des deux ou si elle pourrait faire appel à une tierce personne.

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a loué les qualités de Jean-Christophe Cambadélis, qui a l'expérience de la gauche plurielle, à un moment où les relations avec les écologistes se tendent.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a exprimé vendredi sur RTL sa préférence pour Harlem Désir, qui a le plus de caractéristiques, selon lui, pour rassembler.

Gérard Bon avec Chine Labbé, édité par Yves Clarisse