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Politique

Marine Le Pen sur la Syrie: "On nous a déjà fait le coup avec l'Irak"

Marine Le Pen, présidente du Front national et députée élue dans le Pas-de-Calais, est intervenue au micro de Ruth Elkrief ce jeudi soir sur notre antenne. Alors que plus tôt dans la journée, le président Emmanuel Macron avait assuré lors d'une interview disposer de preuves de l'utilisation d'armes chimiques par Bachar al-Assad contre son peuple, elle l'a appelé à la prudence.

Ce jeudi, face à Jean-Pierre Pernaut, Emmanuel Macron a affirmé qu'il avait en sa position les preuves de l'emploi d'armes chimiques par le régime syrien contre son propre peuple. Marine Le Pen a déploré cette sortie présidentielle ce soir sur notre antenne: "Trump a lui-même indiqué qu’il n’avait pas les preuves de la culpabilité du régime. Je regrette que le président de la République ne soit pas prudent. Il affirme quelque chose devant des millions de Français, or il ne peut pas avoir de preuves car l’enquête n’a pas démarré". 

"On a l’impression de vivre Un jour sans fin, les mêmes images, les mêmes mots", a poursuivi la patronne du FN. "Il n y a que les pays qui changent. On nous a déjà fait le coup avec l’Irak". 

"On a le sentiment qu'ils veulent tous leur petite guerre" 

Puis Marine Le Pen s'en est prise à l'exécutif: "On a le sentiment qu’ils veulent chacun leur petite guerre. (...) Moi, je suis sur la position de Jacques Chirac quand il a dit non à la guerre". L'élue du Pas-de-Calais n'est pas aussi tendre avec son successeur: "On a vu que Nicolas Sarkozy s'était précipité en Libye, comme un docteur Folamour, avec les conséquences que l'on sait: déstabilisation et vagues migratoires. La même erreur en Syrie serait catastrophique". 

La députée a ensuite expliqué que la question de la responsabilité de l'attaque chimique à Douma samedi restait ouverte: "Qu’il y ait une attaque chimique ça semble ne pas faire de doute, la question c’est de savoir qui est coupable?" Elle a également enjoint à des "relations renforcées avec ceux qui luttent contre" Daesh. Au préalable, Marine Le Pen avait déclaré: "C’est le régime qui lutte contre les fondamentalistes islamistes"

Robin Verner