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Marine Le Pen a pris l'ascendant dans l'opinion, selon BVA

Marine Le Pen a pris l'ascendant dans l'opinion et incarne désormais mieux le Front national que son père ou que Bruno Gollnisch. La vice-présidente du Front national est actuellement créditée de 12 à 14% des intentions de vote à la présidentielle de 2012

Marine Le Pen a pris l'ascendant dans l'opinion et incarne désormais mieux le Front national que son père ou que Bruno Gollnisch. La vice-présidente du Front national est actuellement créditée de 12 à 14% des intentions de vote à la présidentielle de 2012 - -

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a pris l'ascendant dans l'opinion et incarne désormais mieux le Front national que son père ou que Bruno Gollnisch...

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a pris l'ascendant dans l'opinion et incarne désormais mieux le Front national que son père ou que Bruno Gollnisch mais sa percée dans les sondages est plus mitigée sur le plan électoral.

La vice-présidente du Front national est actuellement créditée de 12 à 14% des intentions de vote à la présidentielle de 2012, ce qui est très élevé pour un candidat du parti d'extrême droite à 17 mois du scrutin.

Mais selon une enquête BVA, diffusée vendredi par Canal+, son potentiel électoral est plus faible que celui dont disposait Jean-Marie Le Pen avant le scrutin présidentiel de 2007.

En effet, 17% des Français envisagent de voter pour la vice-présidente du FN alors que 18% pensaient accorder leur voix à Jean-Marie Le Pen avant la présidentielle de 2007, où il n'a finalement obtenu que 10,44% au premier tour.

L'institut de sondage considère néanmoins que Marine Le Pen a "pris le pouvoir" dans l'opinion alors que s'engage le sprint final dans la primaire pour la succession de son père à la tête du Front national en janvier.

Non seulement Marine Le Pen écrase Bruno Gollnisch comme personnalité incarnant le mieux le FN aux yeux des Français (46% contre 3%) et surtout à ceux des sympathisants du FN (69% contre 4%), mais, en plus, "elle semble débarrassée de la statue du commandeur incarnée par son père", écrit BVA.

Désormais, c'est bien elle et plus Jean-Marie Le Pen qui incarne le Front National pour les Français (46% contre 23%) comme pour les sympathisants du Front (69% contre 23%).

TENDANCE NOUVELLE

Cette tendance est nouvelle, puisque qu'il y a un an elle faisait jeu égal avec le président du FN auprès des sympathisants FN. Elle a donc pris 22 points en un an.

Elle confirme un récent sondage Ipsos accordant à Marine Le Pen 27% de bonnes opinions, soit le soutien de plus d'un Français sur quatre.

Il s'agit du meilleur score jamais enregistré pour elle par cet institut et son père n'a jamais atteint un tel résultat (record de 26% en juin 2006).

Dans le sondage BVA, même si une nette majorité de Français juge que Marine le Pen joue un rôle plus "nuisible" (57%) qu'"utile" (43%) dans la vie politique française, la proportion de ceux qui la jugent "utile" n'a jamais été aussi forte pour son père (35%).

Jugée nettement plus crédible que son adversaire pour la direction du parti, Bruno Gollnisch, Marine le Pen dispose aussi d'un potentiel électoral deux fois supérieur à ce dernier avec 17% contre 8%, dit l'institut de sondage.

Mais la traduction électorale de la progression de l'image de la vice-présidente du FN "n'est pas évidente", son potentiel électoral étant aujourd'hui plus faible que celui de son père, écrit BVA.

"Envisager de retrouver les scores "habituels" du FN (autour de 15%) lors des trois précédentes présidentielles de 1988, 1995 et 2002 relèverait pour le moment de l'exploit", écrit-il.

Ce sondage a été réalisé du 7 au 8 décembre auprès d'un échantillon de 1.163 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse