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Politique

Manuel Valls se montre ferme sur les Roms

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a réaffirmé mercredi sa volonté d'évacuer avec fermeté les campements de Roms illicites disséminés en France tout en mettant en avant son souci de mener un travail de concertation systématique. /Photo prise le 17

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a réaffirmé mercredi sa volonté d'évacuer avec fermeté les campements de Roms illicites disséminés en France tout en mettant en avant son souci de mener un travail de concertation systématique. /Photo prise le 17 - -

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a réaffirmé ce mercredi sa volonté d'évacuer avec fermeté les campements de Roms illicites disséminés en France. Mais il met en avant son souci de mener un travail de concertation systématique.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a réaffirmé ce mercredi sa volonté d'évacuer avec fermeté les campements de Roms illicites disséminés en France tout en mettant en avant son souci de mener un travail de concertation systématique. Il tente ainsi de se démarquer de la politique menée par la précédente majorité et alors dénoncée par la gauche en annonçant une réflexion globale sur la situation de ces ressortissants originaires de Roumanie et de Bulgarie.

Plusieurs évacuations à Paris et Lyon

Une évacuation a eu lieu mercredi dans le XIXe arrondissement de Paris et une autre la veille à Villeurbanne, près de Lyon. Plusieurs campements avaient été auparavant démantelés dans la banlieue parisienne. Parallèlement, des procédures ont été engagées en vue de l'évacuation de deux campements dans la banlieue lilloise. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur assure mercredi que les conditions de l'aide au retour proposées lors des éloignements des personnes ne remplissant pas les conditions du séjour seront "remises à plat." Concernant l'accès au travail, il dit procéder conjointement avec le ministère du Travail à un examen objectif des mesures "transitoires" restreignant les conditions d'accès au travail des Roms.

15 000 à 20 000 Roms vivraient en France

Entre 15 000 et 20 000 Roms venus de Roumanie et de Bulgarie vivraient en France. Outre les campements illégaux, certaines familles vivent à même la rue à Paris, trouvant parfois refuge dans ces cabines téléphoniques comme à la place de la Bastille. Le ministère de l'Intérieur justifie la poursuite des évacuations engagées sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy à partir de l'été 2010 par les risques sanitaires de ces campements insalubres. "Souvent situés au cour de quartiers populaires, ils sont aussi un défi au 'vivre-ensemble'", écrit-il dans son communiqué. Il précise que les préfets ont pour mission de démanteler les camps de Roms uniquement "quand il y a eu une décision de justice", mais les expulsions en série, ouvertes il y a deux ans sous la précédente majorité, se basaient sur le même fondement.
Les associations de soutien aux Roms, qui s'attendaient à un changement de politique plus net, ont récemment rappelé l'engagement électoral de François Hollande de proposer aux personnes menacées d'expulsion des solutions alternatives. Mais le ministère assure que les préfets ont reçu pour instruction de "mener systématiquement un travail de concertation préalable" avec les élus locaux et les associations. Cette concertation vise à procéder à "un examen approfondi des situations individuelles" et à "proposer des solutions d'hébergement", explique-t-il.