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Politique

Manuel Valls n'exclut pas un retour en politique française

Manuel Valls et Emmanuel Macron au second plan. 2016

Manuel Valls et Emmanuel Macron au second plan. 2016 - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Dans des entretiens accordés au Monde et au Parisien, l'ancien Premier ministre semble entrouvrir à nouveau la porte de la vie politique française.

A 57 ans, il considère ne pas être "totalement terminé". L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, battu aux municipales à Barcelone en mai 2019, affirme vendredi au Monde "ne pas avoir rompu avec la politique française" et vouloir être "utile" à Emmanuel Macron et "au débat" en France, tout en se disant "candidat à rien".

Interrogé par le journal sur une possible entrée au gouvernement, il répond que "c'est un choix qui n'appartient qu'au président de la République et au Premier ministre".

"Je ne suis candidat à rien. Je n'ai pas de plan", assure-t-il. "Je n'exclus rien et ne sais pas de quoi sera fait l'avenir", ajoute-t-il auprès du Monde, qui fait état d'échanges de l'ancien Premier ministre, de passage à Paris ces derniers jours, avec des responsables de la majorité.

Des "relations apaisées" avec Emmanuel Macron

"C'est d'abord le débat politique en France qui me passionne car c'est ma vie", fait valoir Manuel Valls, soutien d'Emmanuel Macron dès 2017, en affirmant ne pas être "en exil".

"Je n'ai pas disparu et viens régulièrement à Paris. Je n'ai pas rompu avec cette ville, ni avec la politique française", assure l'ancien député de l'Essonne.

Il dit avoir "des contacts réguliers" et des relations "apaisées" avec Emmanuel Macron et entretenir de "bonnes relations" avec le président de l'Assemblée Richard Ferrand, le patron du groupe LREM à l'Assemblée nationale Gilles Le Gendre, ainsi qu'avec plusieurs membres du gouvernement, dont les ex-socialistes Didier Guillaume, Jean-Yves Le Drian, mais aussi Gérald Darmanin ou Jean-Michel Blanquer.

Réforme des retraites, 49.3 et antisémitisme

Manuel Valls dit vouloir partager ses "réflexions" sur ses thèmes de prédilection. Dans un entretien sur le site du Parisien le 28 février, il entrouvrait la porte.

"Si mon retour en politique n'est pas à l'ordre du jour, je ne manquerai jamais d'être utile aux Français. Par mon expérience, mes prises de position, mes réflexions ou mes propositions".

Il jugeait aussi "légitime de la part de l'exécutif de vouloir mettre en oeuvre" la réforme des retraites, et jugeait "justifiée" et "en aucun cas antidémocratique" l'utilisation du 49.3 face à "l'obstruction".

Mercredi, il a signé sur le site du Figaro une tribune intitulée "L'antisémitisme et l'antisionisme plus que jamais à combattre".

Léonard Attal avec AFP