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Politique

Manifestations de policiers municipaux en colère

Des centaines de policiers municipaux ont manifesté mardi dans une quinzaine de villes de France (comme ici à Marseille) pour réclamer une revalorisation de leurs salaires et la prise en compte de la dangerosité de leur métier. /Photo prise le 1er juin 20

Des centaines de policiers municipaux ont manifesté mardi dans une quinzaine de villes de France (comme ici à Marseille) pour réclamer une revalorisation de leurs salaires et la prise en compte de la dangerosité de leur métier. /Photo prise le 1er juin 20 - -

PARIS - Des centaines de policiers municipaux ont manifesté mardi dans une quinzaine de villes de France pour réclamer une revalorisation de leurs...

PARIS (Reuters) - Des centaines de policiers municipaux ont manifesté mardi dans une quinzaine de villes de France pour réclamer une revalorisation de leurs salaires et la prise en compte de la dangerosité de leur métier.

Cette journée, à l'appel de six syndicats, avait été décidée avant la mort d'Aurélie Fouquet, la policière municipale abattue par des malfaiteurs le 20 mai dernier à Villiers-sur-Marne, dans la région parisienne.

Mais certains syndicats ont profité de la mobilisation pour réitérer leur demande d'un armement systématique des policiers municipaux, cette possibilité étant pour l'instant laissée à la seule appréciation des maires.

Une minute de silence a été en outre observée par les manifestants à la mémoire d'Aurélie Fouquet en début d'après-midi dans une quinzaine de villes.

La mort de leur collègue a ravivé le malaise des policiers municipaux, qui estiment être considérés comme des "sous-policiers."

A Toulouse, près de 150 policiers municipaux ont défilé, en civil, dans les rues du centre ville derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "policiers municipaux en colère" et au son de multiples sifflets.

Des rassemblements étaient également prévus à Paris, Lille, Strasbourg, Caen, Dijon, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Nice et Marseille, notamment.

Les revendications de l'intersyndicale (CGT, SNPM CFTC, FO, FAFPT, UNSA, INTERCO CFDT), représentant les 18.000 policiers municipaux français, s'adressent à la fois au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et à l'association des maires de France (AMF).

"Nous ne lâcherons pas, nous voulons des réponses claires sur le volet social pour assurer pleinement les missions qui nous incombent", a déclaré le SNPM, majoritaire, dans un communiqué.

Concernant l'armement des policiers municipaux, Brice Hortefeux avait autorisé l'utilisation des pistolets à impulsions électriques (PIE) de type Taser par les polices municipales après la fusillade de Villiers-sur-Marne.

Mais la plupart des syndicats ont estimé que le Taser n'était pas adapté aux nouvelles formes d'attaques à main armée, avec des malfaiteurs disposant d'un armement lourd.

Gérard Bon, avec Nicolas Fichot à Toulouse, édité par Yves Clarisse