BFMTV
Politique

Mamère : « Je ne suis pas payé pour faire la claque du Président »

Invité de Bourdin & Co ce lundi 22 juin, jour du Congrès de Versailles, où le Président Sarkozy va pour la première fois de la Vème République s'exprimer devant les parlementaires, le député Vert Noël Mamère explique pourquoi son groupe boycotte ce Congrè

Invité de Bourdin & Co ce lundi 22 juin, jour du Congrès de Versailles, où le Président Sarkozy va pour la première fois de la Vème République s'exprimer devant les parlementaires, le député Vert Noël Mamère explique pourquoi son groupe boycotte ce Congrè - -

Boycotté par certains parlementaires, le congrès de Versailles où le Président Sarkozy s'exprime ce 22 juin, fait débat. Le Vert Noël Mamère explique pourquoi il ne s'y rendra pas.

C'est une première dans la Vème République et depuis 1848 : ce lundi 22 juin après-midi, Nicolas Sarkozy prend la parole devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles dans les Yvelines. Une mesure entérinée lors de la révision constitutionnelle de juillet dernier. Les communistes et les verts boycottent, les socialistes suivront l'adresse du Président aux parlementaires, mais quitteront Versailles sans participer au débat qui suivra le départ de Nicolas Sarkozy. Invités, les anciens Présidents de la République Jacques Chirac et Valérie Giscard d'Estaing ont décliné l'invitation. Dominique de Villepin et l'ancien président de l'Assemblée et du Sénat, Jean-Louis Debré, ne viendront pas non plus.

« Ce n'est qu'une opération de communication »

Taxé par certains d'attitude anti-démocratique, le député Vert de Gironde et Maire de la ville de Bègles, Noël Mamère se défend et explique le boycott de son parti : « Nous [ndlr, 4 députés et 5 sénateurs Verts] n'irons pas à Versailles. [...] Je ne suis pas payé par la République pour faire la claque du Président. Le Congrès se passe à Versailles ; on peut donc facilement faire la comparaison avec une cour. Le Président viendra s'y exprimer devant les députés et les sénateurs, et une fois que son discours sera terminé, il prendra ses cliques et ses claques, tournera ses talons et s'en ira. Le Président de la République laissera cette espèce de théâtre d'ombres, discuter, sans sanction par un vote, en l'air, virtuellement, alors même qu'il aura dit : voilà ce que je veux faire, vous pouvez toujours raconter ce que vous voudrez, de toutes façons je ferai ce que j'ai dit. [...] Ce n'est qu'une opération de communication. »

La rédaction-Bourdin & Co