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Politique

Majorité relative pour la gauche à l'Assemblée de Corse

Paul Giacobbi (PRG), tête de liste de la gauche aux régionales dans l'île, a été élu à la présidence du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse mais gouvernera sans majorité absolue. Son colistier, le communiste Dominique Bucchini, a été

Paul Giacobbi (PRG), tête de liste de la gauche aux régionales dans l'île, a été élu à la présidence du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse mais gouvernera sans majorité absolue. Son colistier, le communiste Dominique Bucchini, a été - -

AJACCIO - Paul Giacobbi (PRG), tête de liste de la gauche aux régionales dans l'île, a été élu à la présidence du conseil exécutif de la...

AJACCIO (Reuters) - Paul Giacobbi (PRG), tête de liste de la gauche aux régionales dans l'île, a été élu à la présidence du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse mais gouvernera sans majorité absolue.

Son colistier, le communiste Dominique Bucchini, a été pour sa part élu à la présidence de l'assemblée de Corse au troisième tour de scrutin avec une majorité relative de 24 élus sur 51.

Pour la première fois depuis 1984, la gauche va gouverner l'île. Mais la double élection de jeudi intervient après trois jours de tractations et de dissensions qui n'ont pas permis au nouvel exécutif d'obtenir une majorité absolue.

Paul Giacobbi, qui prônait une ouverture aux nationalistes, devenus la deuxième force politique de l'île, s'est heurté au refus catégorique des communistes et des radicaux de gauche emmenés par Emile Zuccarelli, député-maire de Bastia.

La droite, qui vit très mal sa défaite après 26 ans de règne dans l'île, est aujourd'hui au bord de l'implosion, déchirée par des luttes intestines.

Deux camps se sont affrontés depuis lundi. D'un côté, les rénovateurs emmenés par Marcel Francisci, président régional de l'UMP, prêts à faire alliance avec les nationalistes modérés.

Et de l'autre, la vieille garde, respectueuse du suffrage universel et prête à affronter une traversée du désert.

Chez les nationalistes aussi, deux courants s'opposent en apparence. D'un côté, les modérés de Gilles Simeoni (25,89%), ouverts au dialogue avec la gauche et de l'autre, les indépendantistes emmenés par Jean-Guy Talamoni (9,85%), réfractaires à toute concession tant que le sort des prisonniers politiques, notamment, ne sera pas réglé.

Faute de s'être taillés la part du lion en enlevant la majorité absolue, Paul Giacobbi et Dominique Bucchini devraient faire un peu de place à leurs dissidents, passés par exemple dans le camp de Gilles Simeoni, pour mener à bien leur programme.

La droite a gouverné sous l'ancienne mandature, sans anicroche notable, avec une majorité relative encore plus faible (21 élus) mais elle avait bénéficié d'une coexistence pacifique, notamment avec les élus PRG d'Emile Zuccarelli.

Paul Giacobbi a assuré qu'il tiendrait le cap pour éviter à l'assemblée territoriale de devenir un bateau ivre.

Paul Constantini, édité par Gérard Bon