BFMTV
Politique

Macron souhaite nommer une femme à Matignon

Lors d'un rassemblement au Théâtre Antoine à Paris, le candidat à la présidentielle a évoqué son envie de nommer une femme au poste de Premier ministre, s'il remportait le scrutin du printemps prochain.

Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a "plutôt" le "souhait" de nommer une femme Premier ministre s'il est élu en mai prochain, a-t-il déclaré mercredi soir. "Pour être honnête, c'est trop facile de le dire ce soir mais j'en ai parlé avec d'autres, à commencer par des hommes, et c'est plutôt mon souhait", a déclaré le président d' "En Marche!", interrogé sur sa volonté de nommer une femme à Matignon par un participant à une réunion publique à Paris.

Emmanuel Macron se définit comme "le candidat féministe" 

"Il n'y a eu qu'une expérience en France, quelqu'un de remarquable, Edith Cresson, dont la vie n'a pas été facilitée parce que le contexte politique était très dur", a-t-il poursuivi. "Après, je ne vais pas choisir un Premier ministre parce que c'est une femme. Je choisirai le Premier ministre le plus compétent, le plus capable possible, avec le souhait et la volonté que ce soit aussi une femme", a-t-il précisé lors de ce rassemblement organisé dans le cadre de la Journée des droits des femmes, au Théâtre Antoine.

"Je ne révélerai pas les noms", a encore indiqué Emmanuel Macron, que plusieurs sondages donnent qualifié pour le deuxième tour de l'élection présidentielle face à Marine Le Pen. En se définissant comme "le candidat féministe", Emmanuel Macron en a détaillé les raisons, affirmant que cela était "extraordinairement cohérent avec les valeurs" que son parti portait. "C'est pour le renouvellement, pour que la société respire, que ce ne soient pas tout le temps les mêmes et la reproduction des mêmes", a-t-il poursuivi en évoquant la "bataille" de "l'émancipation".

Enfin, Emmanuel Macron a évoqué une motivation plus philosophique: "Je crois dans l'altérité. La vraie altérité pour un homme c'est la femme. (...) Je suis profondément féministe car j'aime ce qui a d'irréductible dans l'autre qu'est la femme", a insisté l'ancien ministre de l'Economie. 

R.V. avec AFP