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Macron devant le Congrès: "Je suis surpris sur la forme", dit Jacob

Alors que le président de la République réuni lundi 3 juillet le Parlement en Congrès à Versailles, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale s’est déclaré, ce dimanche sur BFMTV, "surpris sur la forme" par cette démarche.

"Nous serons au Congrès, tout simplement parce que nous sommes républicains", a déclaré dimanche sur BFMTV au micro d’Apolline de Malherbe, Christian Jacob. Présent mais étonné. Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, s'est dit "surpris sur la forme".

"L’intervention du président de la République va venir écraser celle du Premier ministre, a ajouté Christian Jacob. Or dans nos institutions, c’est bien ce dernier qui est responsable devant l’Assemblée nationale."

Le "calcul" de Macron

Emmanuel Macron a en effet décidé de s’exprimer devant le Parlement réuni en Congrès lundi à Versailles et à la veille du discours de politique général d’Édouard Philippe. Le chef de l’État devrait y présenter les grandes orientations de son quinquennat.

L'initiative critiquée, notamment par les députés de la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, qui, voyant là "l’aboutissement de la logique monarchique d’un président pharaonique", ont décidé de boycotter le rendez-vous. Si les députés Républicains seront eux bien là, Christian Jacob a toutefois dénoncé un "calcul" d’Emmanuel Macron. Il en profité pour critiquer "son refus du débat direct avec les journalistes", le comparant en cela à son homologue américain, Donald Trump.

"Ce choix est assez surprenant pour un président de la République", a affirmé Christian Jacob.

Solère, le faux-nez de la majorité

Christian Jacob a réaffirmé la position de son groupe dans l'opposition. Des déclarations qui font suite au psychodrame de mercredi consécutif à la désignation du Constructif Thierry Solère comme le questeur représentant l’opposition. Le député de Seine-et-Marne a notamment présenté un tract de campagne de Thierry Solère portant la mention "avec Emmanuel Macron". "Les droits de l’opposition, pour la première fois dans l’histoire Ve République, ne sont pas respectés.

"Depuis plus de 40 ans, il y a deux questeurs de la majorité et un de l’opposition (...) Thierry Solère est le faux-nez de la majorité", a regretté le président du groupe LR, estimant qu'il s'était exclu lui-même de sa famille politique. 

B.C.