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Politique

Lors d'un débat citoyen, Macron prend la défense des banquiers et réfute l'idée d'être "un héritier”

En déplacement dans la Drôme pour la troisième du grand débat national, le chef de l’État a répondu à plusieurs citoyens présents qui lui reprochaient son passé de banquier.

Dans le cadre de la troisième étape du grand débat national, Emmanuel Macron s'est invité ce jeudi en fin de journée à un échange citoyen à Bourg-de-Péage, dans la Drôme. Interrogé au sujet des prêts bancaires, in a ensuite été visé par une citoyenne sur son passé de banquier. Le chef de l’État s’est alors défendu, se félicitant d’avoir eu une “vie avant”.

“Il se trouve que j’ai eu une vie avant et j’ai changé après de vie, j’ai été élu par les Français. Et moi je serais ravi qu’il y ait beaucoup de gens qui aient eu une vie d’entrepreneur ou ailleurs puis qui s’engagent après dans la politique”, a lancé le président sous les applaudissements de la salle.

Le chef de l’État en a profité pour dire à son interlocutrice qu’il regrettait ce genre de réflexion, qui imposait à des gens “des poinçons”.

"Je n'ai jamais lâché le morceau"

“Je ne suis pas un héritier, je suis né à Amiens et personne dans ma famille n’était ni banquier, ni politicien, ni énarque”, a renchérit Emmanuel Macron. Ce dernier a aussi tenu à rappeler que ce qu’il avait accompli, il le devait à une famille qui “lui avait appris le sens de l’effort”. “Et après j’ai jamais lâché le morceaux”, dit le président, à nouveau sous les applaudissements.

“Donc si j’étais né banquier d’affaires, vous pourriez me faire la leçon, si j’étais né avec une petite cuillère en argent dans la bouche, vous pourriez me faire la leçon, mais ce n’est pas le cas! Donc je peux vous regarder en face, vous pouvez ne pas aimer les banquiers, en attendant vous n’auriez pas de prêt et c’est comme ça!”, a terminé le président, habitué des recadrages et connu pour exprimer le fond de sa pensée publiquement.

Avec AFP