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Loi travail: les députés UDI dénoncent un texte "nuisible" et proposent un contre-projet

Philippe Vigier, juste le projet de loi travail "nuisible".

Philippe Vigier, juste le projet de loi travail "nuisible". - GUILLAUME SOUVANT - AFP

Le projet de loi travail est "nuisible", a estimé Philippe Vigier, le chef de file des députés UDI. Il propose un projet alternatif avec notamment un passage progressif aux 39 heures et le retour du plafonnement des indemnités prud'homales.

Le projet de loi travail n'en finit pas de susciter des réactions. Dernière en date, celle de Philippe Vigier. Le chef de file des députés UDI ainsi que le député Francis Vercamer, jugent ce projet "nuisible" et a proposé un projet alternatif "simple". 

"La version initiale du projet de loi Travail était au mieux inutile, elle est désormais nuisible", dénoncent dans un communiqué Philippe Vigier, le porte-parole du groupe sur ce projet, Arnaud Richard, et le député UDI Francis Vercamer.

Un contre-projet de 7 mesures

Jugeant que "cette loi ne créera pas d'emplois, n'encouragera aucunement les entreprises à embaucher et complexifiera encore plus le Code du travail", ils appellent le gouvernement à "abandonner" ce projet qui n'a plus "la moindre cohérence ni le moindre cap acceptable" et à "ne plus céder aux pressions de contestataires minoritaires".

L'UDI propose un contre-projet "simple", axé autour de 7 mesures, dont un allongement progressif de la durée du temps de travail à 39 heures en dépassant "le carcan idéologique des 35 heures".

Les députés centristes veulent aussi un retour du plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement, point qui figurait dans la version initiale du projet gouvernemental, mais a été retiré face au tollé.

Revenir sur les avantages liés aux heures supplémentaires

Parmi les autres dispositions qu'ils veulent voir de retour, les élus centristes citent aussi le fait de pouvoir "caler les horaires des apprentis sur ceux de leur tuteur", sachant que la première version du texte prévoyait de donner plus de souplesse pour augmenter leur temps de travail. Ils veulent aussi pouvoir "permettre aux entreprises d'inscrire le principe de neutralité religieuse dans leur règlement intérieur" ou "moduler les seuils sociaux (qui créent des obligations nouvelles pour les employeurs, ndlr) de 11 et 50 salariés qui constituent des freins à l'embauche".

Les députés UDI réclament en outre de "revenir sur les avantages liés aux heures supplémentaires", la suppression par l'exécutif de la défiscalisation instaurée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ayant "frappé de plein fouet le pouvoir d'achat de 9,5 millions de salariés", selon eux.

Le groupe prévient aussi qu'il ne veut pas non plus d'une surtaxation des CDD, annoncée par le Premier ministre Manuel Valls via un "amendement au projet de loi travail".

C.L. avec AFP