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Politique

Loi travail: "L'heure du Parlement est venue" selon Myriam El Khomri

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- - Capture d'écran le Grand Rendez-vous Europe1/iTELE/Le Monde

Alors que les manifestations continuent de s'enchaîner en ce 1er mai, la ministre Myriam El Khomri a déclaré ce dimanche que "le débat sur le projet de loi travail doit avoir lieu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale".

La ministre du Travail Myriam El Khomri a déclaré dimanche que "l'heure du Parlement est venue" et que désormais "le débat sur le projet de loi travail "doit avoir lieu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale" lors du Grand Rendez-vous Europe1/iTELE/Le Monde

Alors que les défilés syndicaux du 1er mai sont focalisés sur la revendication du retrait du projet de loi, à deux jours du début de l'examen par les députés, Myriam El Khomri a déploré les "slogans" et "caricatures" sur son texte.

Retirer le projet "serait une retraite"

Interrogée sur les critiques du leader de la CGT Philippe Martinez qui dénonce le risque d'un code du travail par entreprise, la ministre a observé que dans les entreprises, la CGT discute et signe "70% des accords". "Ce projet est soutenu par des syndicats dits réformistes qui représentent une majorité des salariés et un grand nombre de députés progressistes", a-t-elle fait valoir, en affirmant que "le retirer à l'aube du débat parlementaire, ce serait une retraite".

"Ce projet de loi est juste et nécessaire", a-t-elle dit en précisant que 5.000 amendements avaient été déposés. Myriam El Khomri a rappelé "la philosophie" de son projet: "se mettre d'accord au plus près des entreprises", "laisser plus d'espace à l'échelle de l'entreprise pour s'adapter". Elle a reconnu "la charge symbolique et anxiogène" des dispositions sur le licenciement économique mais a affirmé que le gouvernement "ne voulait pas faciliter les licenciements".

Encourager l'embauche en CDI

En revanche, il souhaite "encadrer" le licenciement économique et mettre fin "au recours abusif aux ruptures conventionnelles ou licenciement pour motif personnel". "Nous le faisons et pour les employeurs et pour les employés", a-t-elle dit, expliquant vouloir "encourager, favoriser l'embauche en CDI" La ministre a estimé qu'une fois votée et promulguée, la loi serait appliquée "dans les six mois".

C.L avec AFP