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Loi sur le génocide: la députée Valérie Boyer menacée

Valérie Boyer.

Valérie Boyer. - -

L'UMP Valérie Boyer, qui a rédigé la proposition de loi pénalisant la négation des génocides - dont celui des Arméniens - va porter plainte. Depuis plusieurs jours, elle fait l'objet d'insultes et de graves menaces de la part d'activistes turcs.

Quelques jours après l'adoption par l'Assemblée nationale du texte pénalisant la contestation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915, Valérie Boyer a décidé de porter plainte. La députée UMP, auteur de la proposition de loi, indique avoir reçu « des menaces de mort, de viol et de tortures » de la part d'activistes turcs. Ses parents et ses enfants ont également été visés. « Je me dois de déposer plainte. Ce que je ferai », explique-t-elle. « Cette façon de procéder ne peut que nous conforter à la fois dans nos convictions et dans notre résolution. Des menaces de mort, des menaces de viol, des menaces de destruction, des injures et des insultes, je trouve ça très choquant ».

Site internet piraté

Page d'accueil du site piraté de Valérie Boyer.
Page d'accueil du site piraté de Valérie Boyer. © -

Par ailleurs, le site Internet de la députée a été piraté dimanche par des militants pro-Turquie. « Vous, les Français, êtes tellement pitoyables et pathétiques que vous ne tenez pas compte des vérités pour (obtenir) des voix », écrivent les activistes en turc et en anglais, en référence aux élections législatives et présidentielle françaises de 2012. « Votre parlement devrait avant tout parler du génocide, qui est un crime contre l'humanité, que vous avez commis en Algérie.(...) Vous êtes un pays à ce point respectueux de la liberté d'opinion que vous mettez en prison toute personne qui dit la vérité en disant qu'il n'y pas de génocide arménien. Vous, la diaspora arménienne, êtes tellement lâches que vous n'avez pas le cran d'ouvrir les archives arméniennes et de faire face à la vérité ». Pouvait-on encore lire hier sur la page d'accueil du site. Pour Valérie Boyer, « c'est quand même totalement paradoxal d'être l'auteur et le rapporteur d'un texte qui parle de droits de l'homme, de dignité humaine, de reconnaissance et de protection des plus faibles, et légiférer sous la menace, se faire menacer par un Etat étranger, et ensuite subir des menaces personnelles, extrêmement graves ».