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Politique

Loi de moralisation politique: un député UDI va licencier sa femme

Hémicycle de l'Assemblée nationale

Hémicycle de l'Assemblée nationale - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Sidéré, l'élu Yannick Favennec considère que sa femme est une "victime collatérale" de l'affaire Fillon.

Tout juste votée, la loi devra être appliquée. De fait, le député UDI Yannick Favennec va donc devoir changer de collaborateur parlementaire. Ce dimanche sur France Bleu Mayenne, il a déclaré qu'il allait licencier sa femme, qui était son attachée parlementaire, "dès la fin de l'année".

Objectif? Respecter la nouvelle loi votée à l'Assemblée nationale sur l'interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires prévue par la moralisation de la vie politique.

"Elle mérite son salaire"

Une décision qui ne l'enchante pas. L'élu UDI de la Mayenne a en effet jugé que sa femme avait été "très utile" au cours de ses précédents mandats, dans son "organisation professionnelle" ainsi que "par ses compétences, par son savoir-faire, par sa proximité aussi".

Il estime en outre que sa femme "mérite son salaire", sans doute à l'inverse de Peneloppe Fillon qui avait reçu plus de 900.000 euros comme assistante parlementaire de François Fillon:

"Elle mérite son salaire, elle a les compétences, elle a le niveau d'études pour cela, mais voilà, il va falloir maintenant qu'elle cherche du travail à l'extérieur."

"Nous sommes des victimes collatérales" de l'affaire Fillon 

Durant l'interview, le député n'a pas pu s'empêcher de se dire victime de l'affaire Fillon:  "Ceux qui travaillent, ceux qui justifient quotidiennement leur emploi, comme c'est le cas de mon épouse, payent au prix fort la malhonnêteté de certains. Je regrette que nous soyons des victimes collatérales, mais en même temps je comprends que ce qu'il s'est passé, notamment avec l'affaire Fillon, ait profondément choqué l'opinion" a déploré le député.

Pauline Armandet