Les violences démontrent l'échec de Sarkozy, selon l'opposition

PARIS (Reuters) - L'opposition de gauche et le Front national estiment que les violences du week-end dans certaines villes françaises démontrent l'échec de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité.

Le député socialiste Manuel Valls a condamné les événements survenus à Grenoble (Isère) et Saint-Aignan (Loir-et-Cher) mais expliqué qu'"il s'agit là d'un échec patent de Nicolas Sarkozy".

"La violence sur les personnes ne cesse d'augmenter", a-t-il ajouté sur Europe 1, en déplorant les milliers de suppressions de postes dans la police et la gendarmerie depuis 2002.

"La société est aujourd'hui plus violente, c'est aussi l'échec du pouvoir", a-t-il poursuivi. "Nous sommes revenus aujourd'hui, avec l'abandon de la police de proximité, à la police des années 1960, coupée de la population, hiérarchisée, centralisée. Il faut une nouvelle approche."

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a mis en parallèle l'affaire Woerth-Bettencourt et les violences.

"Alors que le gouvernement s'empêtre pitoyablement dans l'affaire Woerth, la France est livrée aux racailles, aux casseurs, aux bandes armées", écrit-elle dans un communiqué.

Estimant que, "par son attitude irresponsable et immorale, le gouvernement contribue à délégitimer l'autorité de l'Etat", elle "appelle tous les Français à ouvrir les yeux et à rejoindre le Front national, la seule force politique qui saura mettre au pas les voyous en col blanc ou en capuche".

Des dizaines de personnes ont attaqué dimanche la gendarmerie de Saint-Aignan après la mort d'un jeune homme qui avait forcé un barrage de gendarmerie.

A Grenoble, de violents incidents ont éclaté après la mort d'un homme dans une fusillade avec les forces de l'ordre à la suite du braquage d'un casino.

Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse