BFMTV
Politique

Les services de renseignement auditionnés par le Parlement

La délégation parlementaire au renseignement a auditionné mercredi à huis clos les responsables des services de renseignement français après les tueries de Montauban et Toulouse qui ont coûté la vie à sept personnes. /Photo d'archives/REUTERS

La délégation parlementaire au renseignement a auditionné mercredi à huis clos les responsables des services de renseignement français après les tueries de Montauban et Toulouse qui ont coûté la vie à sept personnes. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - La délégation parlementaire au renseignement a auditionné mercredi à huis clos les responsables des services de renseignement...

PARIS (Reuters) - La délégation parlementaire au renseignement a auditionné mercredi à huis clos les responsables des services de renseignement français après les tueries de Montauban et Toulouse qui ont coûté la vie à sept personnes.

Les travaux de cette délégation, créée en 2007 et composée de huit parlementaire - quatre députés et quatre sénateurs de l'UMP et du PS -, sont couverts par le secret-défense.

Le président de la délégation, le député UMP Guy Tessier, avait toutefois annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse mercredi, précisant qu'elle porterait sur "l'affaire (Mohamed) Merah", l'auteur des tueries.

Mais à l'ouverture de la réunion, et avant même de commencer les auditions des directeurs des services centraux et du coordonnateur national du renseignement, les membres de la délégation ont décidé à l'unanimité d'annuler cet événement et de publier à la place un communiqué.

Ce texte se contente de souligner que l'affaire Merah "donne aujourd'hui lieu à un débat sur le rôle et l'organisation de nos services de renseignement".

La réunion avait été décidée dès le lendemain de l'assaut donné par la police contre Mohamed Merah, qui a donné lieu à une polémique sur l'efficacité des services de renseignement.

Le tueur de Toulouse et Montauban, qui a dit agir au nom d'Al Qaïda, avait été interrogé au retour d'un voyage au Pakistan et en Afghanistan mais les autorités affirment que rien ne laissait présager un passage à l'acte.

Le Sénat avait décidé de faire entendre les responsables du renseignement par sa commission pour le contrôle de l'application des lois présidée par le socialiste David Assouline.

Mais les ministres de l'Intérieur et de la Défense, Claude Guéant et Gérard Longuet, ont refusé la tenue de ces auditions, au grand dam de l'opposition.

Les deux ministres avaient annoncé dans un communiqué qu'ils avaient décidé de "donner une suite favorable" à ces auditions mais par la délégation parlementaire au renseignement.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse