BFMTV
Politique

Les salades niçoises

BFMTV
La campagne des municipales à Nice oppose principalement deux listes de droite. Et s’articule autour de trois points ultra sensibles : les chantiers, la corruption et le logement.

A Nice, le secrétaire d'Etat à l'Outre mer, Christian Estrosi est opposé au sénateur-maire sortant, Jacques Peyrat. Même si le protégé de Sarkozy à une tête d'avance, ils sont tous les deux confrontés aux attentes de niçois soucieux de l'image de leur ville.

Les travaux

Certains travaux de la ville, comme le tramway, inauguré en novembre, préoccupent les habitants. Les niçois reprochent les travaux à répétition, le coût exorbitant et les malversations autour de ce mode de transport (le Procès Thalès : avec de supposés pots de vin versés à un élu). Un maraîcher ne mâche pas ses mots sur cette situation : « 8,5 kilomètres au prix qu'on paye, ça vaut la peau des... ça nous revient trop cher ! Ils finissent les égouts, ils recreusent pour le gaz, ils rebouchent puis ils recreusent pour le téléphone ! Ce n'est pas comme ça qu'on fait des travaux !! Et les entreprises qui se barrent en couilles comme Thalès... »

La corruption

Deuxième souci des administrés azuréens, la probité des élus. « La corruption à Nice » dixit le candidat officiel du PS : « c'est culturel !». Cette phrase résume bien l'ambiance qui règne dans cette campagne. On annonce à gauche la volonté d'installer un magistrat anti corruption à la mairie. Idée reprise par la Droite mais, pour Jean-Joël Governatori, professeur de Droit à la faculté de Nice « On ne fait plus confiance aux élus donc on appelle des experts, c'est bien mais il ne faut pas en abuser. Il faut aussi laisser le suffrage universel parler. »

Le logement

Nice est la 3ème ville la plus chère en moyenne au prix du mètre carré (derrière Paris et Aix en Provence) : 3800 € le m2. Pour bon nombre de niçois, le futur Maire devra s'occuper du logement. Razika vit dans une HLM dans le quartier du Bon voyage et explique sa situation : « Fissure sur les toits, la pluie qui rentre dans la cuisine, les poubelles ne sont pas ramassées. Nous payons 500€ de loyer pour un F2 plus 100€ de charge par mois. S'il y a un maire qui veut bien s'occuper de nous, ça serait bien ! Qu'on s'occupe un peu des pauvres et pas que des riches ». Une fracture sociale rouverte il y a quelques jours, suite à l'annonce des frais de déplacement d'Estrosi (138 000 euros de location d'un avion privé pour un seul déplacement... ) qui remet encore une fois en cause la gestion irréprochable des politiques locaux.

La rédaction-Bourdin & Co