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Politique

Les Royalistes déjà divisés

L'un Peillon, préfèrerait calmer le jeu et se concentrer sur le rôle du PS, l'autre Valls, ne veut rien lâcher et entend continuer l'action en justice.

L'un Peillon, préfèrerait calmer le jeu et se concentrer sur le rôle du PS, l'autre Valls, ne veut rien lâcher et entend continuer l'action en justice. - -

Alors que Ségolène Royal parle d'unité et de rassemblement, sans toutefois renoncer à modifier le parti, des divisions apparaissent au sein de son propre camp.

[Retour au dossier spécial PS]

Juste après le discours de Martine Aubry hier soir, Ségolène Royal n'a pas eu le moindre mot pour la nouvelle première secrétaire du PS. Pour elle, le combat continue, elle le rappelle à ses partisans : « Nous avons mené une très belle bataille, pour la transformation du Parti socialiste. Et cette bataille continue. Nous sommes partis de très loin et nous avons réussi à convaincre la moitié - et peut-être même un peu plus... du Parti socialiste. Aujourd'hui, l'heure est à l'unité et au rassemblement. Toute notre énergie nous allons la mettre pour continuer à aider le PS à se transformer. »

Valls, très remonté, veut saisir la justice

Alors que Ségolène Royal appelle désormais « à l'unité et au rassemblement », des divisions se font jour au sein de son propre camp. Et notamment sur la question de la contestation des résultats du vote devant la justice. Manuel Valls, soutien de Ségolène Royal, ne décolère pas. Il maintenait hier ses positions : « C'est un déni de justice ce qui s'est passé ce soir. Nous le savons et tout le monde le sait. Donc il y aura évidemment - c'est d'ailleurs déjà le cas -, des tribunaux qui seront saisis. Face à ce déni de justice, il ne peut pas en être autrement. »

Peillon calme le jeu pour ne pas aider la droite

Vincent Peillon, lui, semble avoir mis de l'eau dans son vin. Invité de Bourdin & Co ce matin, il a expliqué : « Aujourd'hui, je dirai à Ségolène Royal que je ne crois pas que cela [ndlr, porter l'affaire en justice] soit utile et nécessaire. Ce ne serait pas une bonne chose pour le Parti socialiste. J'en ai parlé avec plusieurs juristes ; cela durerait des mois ; et dans le fond, ce serait un cadeau incroyable fait à la droite. Le problème, c'est que n'importe quel militant peut porter plainte, et certains dans le Nord l'ont fait. Je leur dis donc de faire attention parce que nous avons cette responsabilité de faire en sorte que le PS, avec ce mauvais coup de force, puisse fonctionner un minimum. »

Menucci ne veut pas entendre parler de plainte

De son côté, Patrick Menucci, directeur adjoint de campagne de la candidate Royal à la présidentielle, est toujours opposé à l'idée de demander justice : « Moi je n'ai jamais parlé d'action en justice, à personne. Je pense que la justice n'a rien à faire dans le débat du Parti socialiste. »

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Juliette VINCENT et Annabel ROGER