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Valérie Pécresse: "Notre adversaire n'est pas la voiture, c'est la voiture polluante"

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, était l'invitée d'Olivier Truchot ce vendredi sur BFMTV. Elle a évoqué la pollution et les mesures pour prévenir de tels pics.

Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, accuse Valérie Pécresse de ne pas en faire assez contre la pollution, la présidente de la région Île-de-France a rétorqué sur BFMTV que les problèmes liés aux transports en commun, comme la panne du RER B, sont liés à la vétusté du réseau francilien. Pour Valérie Pécresse, la région n'est pas responsable de cette vétusté. "C'est SNCF Réseau, dont l'actionnaire majoritaire est l'Etat, qui est responsable aujourd'hui d'investir 800 millions d'euros par an dans la modernisation du réseau", a-t-elle soutenu.

Valérie Pécresse a appelé à "s'attaquer tous ensemble à la pollution" et à "lutter contre les causes durables de la pollution". Il s'agit donc de dire adieu aux chaudières à bois qui "sont responsables de 50% du pic de pollution". Pour les remplacer, la région a mis en place une aide expérimentale de 1.000 euros.

Autre front, la question des poids lourds. "L'Etat s'était engagé à mettre en place une écotaxe poids lourds", à laquelle est favorable également la région Île-de-France. Mais, cette écotaxe sur les poids lourds en transit n'a toujours pas été mise en place. Valérie Pécresse a également rappelé l'engagement de la région concernant la "dé-diesalisation du parc de bus".

Mise en place d'aides pour inciter à acheter moins polluant

La présidente de la région Île-de-France assure que l'"adversaire n'est pas la voiture, c'est la voiture polluante". Dans le but d'inciter les propriétaires de véhicules polluants à acheter plus moderne et donc plus propre, la région va mettre en place "des aides de 3.000 à 9.000 euros pour aider les artisans, les commerçants, qui se déplacent en Île-de-France avec de vieux véhicules, à changer de voiture. Nous voulons faire de l'incitation, c'est très important de changer les comportements".

La vignette, une "sélection par l'argent"

Valérie Pécresse est également revenu sur le projet de Ségolène Royal de mettre une vignette à chaque véhicule, différente en fonction du niveau de pollution.

"La vignette, c'est aussi une sélection par l'argent. Parce que cela veut dire que ceux qui ont les véhicules les moins polluants, les plus récents, les voitures neuves, donc les plus riches vont pouvoir circuler. Donc, je crois qu'en même temps que la vignette, madame Royal doit mettre en place une aide, une prime à la casse, une aide au remplacement des vieux véhicules, des véhicules les plus polluants", lui a répondu Valérie Pécresse.

"Ça n'est pas la panacée, la circulation alternée"

Finalement, la présidente de la région Île-de-France s'est positionnée pour la mise en place de la circulation alternée "de manière automatique lorsque les pics de pollution sont atteints". Elle a reconnu que cette solution n'était pas "la panacée" mais "c'est aujourd'hui la seule mesure que nous avons pour restreindre un peu le trafic routier en Île-de-France".

Astrid Landon