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Un directeur adjoint de la campagne de Fillon démissionne

Après l'annonce de François Fillon de maintenir sa candidature malgré sa future convocation devant des juges en vue d'une mise en examen, plus d'une trentaine de personnes ont annoncé qu'il quittait son équipe de campagne.

L'hémorragie se poursuit dans le camp de François Fillon. Les deux directeurs adjoints de sa campagne, Vincent Le Roux et Sébastien Lecornu, ont présenté leur démission ce jeudi matin. "N'étant plus en capacité d'apporter mon plein engagement dans mes fonction au sein de la direction de la campagne présidentielle, je présente ce jour ma démission de celle-ci à Patrick Stefanini [directeur de campagne]", écrit Vincent Le Roux dans un communiqué reçu par BFMTV. 

Une partie de l'équipe du QG quitte le navire

Comme eux, une quinzaine de permanents du QG de François Fillon ne feront plus campagne pour le candidat de la droite, comme le révèle Le Monde. Inconnus du grand public, ils sont pourtant indispensables à l’organisation d’une campagne. Parmi eux, Europe 1 cite Maxime Costilhes, chargé des déplacements du candidat et Hugues Anselin, membre de l’équipe de campagne. Le journal Le Monde évoque également l'ancien chef de cabinet de Juppé David Teillet, en charge des déplacements de François Fillon, le sarkozyste Hugues Anselin, qui s'occupait des meetings, une autre juppéiste, Marie Guévenoux, chargée de dénicher des financements pour le candidat de la droite.

"Cela revient à dire que l’équipe de campagne de François Fillon se réduit désormais aux fillonistes historiques et à Sens commun, mouvement politique issu de la Manif pour tous" précise le quotidien. 

Et pendant ce temps, la liste des élus et des cadres de la droite qui ont annoncé leur retrait de la campagne de Fillon s'allonge. 

Bruno Le Maire et ses fidèles 

Bruno Le Maire, candidat malheureux à la primaire, a ouvert le bal mercredi. Le député de l'Eure a quitté les fonctions qu'il occupait dans le cadre de la campagne de François Fillon: celles de représentant pour les affaires internationales et européennes. Dans un communiqué expliquant sa décision, il a rappelé la promesse de François Fillon de retirer sa candidature en cas de mise en examen. "Je crois au respect de la parole donnée" a-t-il martelé.

Plusieurs de ses soutiens l'ont imité. Comme Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir et porte-parole de François Fillon pour le numérique, Arnaud Robinet, député et maire de Reims, Franck Riester, député de Seine-et-Marne, Alain Chrétien, député et maire de Vesoul, ou encore Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne. 

Juppéistes et Sarkozystes jettent l'éponge 

Chez les juppéistes, la sénatrice Fabienne Keller, porte-parole d’Alain Juppé pendant la campagne de la primaire, a été la première à claquer la porte.

Rapidement un vent de dissidence a également soufflé parmi les proches de Nicolas Sarkozy. Députée élue dans la Marne et une des vice-présidentes de l'Assemblée nationale, Catherine Vautrin a appelé sa famille politique à se trouver un "autre candidat". Pierre Lellouche, député sarkozyste de la Iere circonscription de Paris, a estimé que ce rebondissement constituait un "point de non-retour" pour François Fillon. Le député Sébastien Huyghe a lui souligné les contradictions du candidat LR à la présidentielle dans un tweet: "On ne peut pas dire les yeux dans les yeux aux Français qu’on se retirera en cas de mise en examen et faire le contraire aujourd’hui."

L'UDI suspend sa participation

Jean-Chistophe Lagarde a annoncé mercredi que son parti, l'UDI, suspendait sa participation à la campagne de François Fillon.

Le PCD en désaccord

Christine Boutin, présidente d'honneur du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), a demandé à François Fillon de "retirer sa candidature", "au nom de la parole donnée". L'ex-candidat à la primaire de la droite, Jean-Frédéric Poisson, (PCD) a expliqué qu'il ne se rendrait pas au rassemblement de dimanche de soutien à François Fillon, qualifié de "maladresse". "On ne fait pas campagne contre les juges" a-t-il souligné. 

A. K.