UMP: week-end de tractations en vue d'un accord de sortie de crise

Les camps Fillon et Copé vont tenter de se concilier avant que les parlementaires UMP ne viennent mettre leur grain de sel, mardi, en se prononçant sur la tenue d'un nouveau scrutin en 2013.

A l'UMP, ce weekend, pas question de chômer. Copéistes et fillonistes vont poursuivre leurs tractations discrètes, mais intenses. Objectif : trouver un accord de sortie de crise avant la consultation mardi des parlementaires, qui marquerait un nouveau pic de tension entre les deux camps.

Plusieurs ténors du parti, dont l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, s'activent en coulisses pour mettre un terme au "lamentable spectacle" donné depuis l'élection ratée du président de l'UMP, le 18 novembre dernier. Et les négociateurs sont confiants. Si accord il y a, il interviendra "au plus tôt dimanche ou lundi dans la journée".

Un "oui" logique des parlementaires

Car mardi, députés et sénateurs élus sous l'étiquette UMP se prononceront sur l'opportunité d'un nouveau vote à la présidence de l'UMP avant l'été 2013. Le oui devrait l'emporterer largement, une majorité de parlementaires étant pro-Fillon et les non-alignés et une partie des copéistes voulant eux aussi une nouvelle élection rapidement.

Cette arme, destinée à mettre la pression sur Jean-François Copé, a été brandie par Bernard Accoyer et Gérard Larcher, soutiens de François Fillon pendant la campagne. Mais Jean-François Copé, qui avait pourtant théorisé l'hyper-Parlement dans son livre "Un député, ça compte énormément !", a récusé par avance le résultat du référendum, jugeant que les parlementaires n'avaient aucune légitimité à se substituer aux militants.

M. T. avec AFP