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Les Républicains

UMP : une élection ratée mais des petites phrases réussies

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La bataille pour l'UMP s'envenime de jour en jour. Alors que l'idée d'une médiation d'Alain Juppé semble toujours incertaine, les attaquent entre les deux camps s'aggravent depuis une semaine.

Mafia, putsch médiatique, droite en miettes, mauvais perdant… La guerre des chefs de l’UMP n’a pas manqué de dialogues colorés. Une guerre qui n’en finit pas et qui pousse les militants à la crise de nerfs. L’épisode dure depuis maintenant 6 jours.

Dimanche, les deux candidats revendiquent leur victoire respective. Le lendemain Jean-François Copé est désigné président par la Cocoe avec 98 voix d’avance. Il appelle au rassemblement. Mais son appel restera vain.

"Au-delà des nombreuses irrégularités, la fracture de notre camp est à la fois politique et morale", déclare François Fillon à l’annonce des résultats.

"François Fillon est un mauvais perdant"

Mercredi, la situation explose, après la découverte par le camp Fillon de "l'oubli" de trois fédérations d'Outre-Mer, dans le décompte des votes. Les fillonistes estiment que l'election n'est plus valable.

Des allégations immédiatement rejetées par Jean-François Copé. "Je n’accepterai pas ce comportement de François Fillon et de ces lieutenants. C'est un comportement de mauvais perdant", s’insurge t-il.

"Des noms d'oiseaux de part et d'autre"

Alain Juppé, resté neutre durant l’élection et, figure charismatique du parti chargé de jouer les médiateurs, appelle aujourd’hui à plus de retenue.

"Je demande à Fillon et Copé de s’abstenir d’attaque personnelles. On ne peut travailler dans un contexte où l’on s’envoie des noms d’oiseaux de part et d’autre", a déclaré l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

La commission Juppé doit tenter dès dimanche de mettre fin, au duel, que se livre les deux camps. Une tâche qui s’annonce pour le moins compliquée.

Laura Zéphirin et E.B.