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UMP: place au vote sur le revote

Tribune vide au siège de l'UMP, en novembre 2012

Tribune vide au siège de l'UMP, en novembre 2012 - -

Les militants du parti d’opposition doivent se prononcer de vendredi à dimanche sur les nouveaux statuts de l'UMP -notamment la primaire ouverte à la présidentielle de 2017- et sur leur volonté de voter à nouveau en septembre pour l'élection de leur président.

Le bout du tunnel. Peut-être. Les militants UMP sont appelés à voter par référendum vendredi, pendant deux jours jusqu’au dimanche 30, sur les nouveaux statuts du parti mais aussi sur l’épineuse question d’une nouvelle élection, en septembre, du président. En novembre dernier le duel fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon avait largement fissuré une UMP déjà fragilisée par la défaite de Nicolas Sarkozy quelques mois plus tôt lors de la présidentielle.

Après moult revirements de situation et des menaces de scission, Jean-François Copé, auto-proclamé le premier, à occuper le poste quand son opposant François Fillon a délicatement abandonné le poste, se concentrant sur l’échéance nationale de 2017 et allant, lors d’un déplacement au Japon, jusqu'à assurer qu’il serait candidat "quoi qu’il arrive". Les médiations successives d’Alain Juppé, de l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy puis de Jean-Pierre Raffarin étaient parvenues à sauver les apparences.

Un parti confisqué par une guerre d'egos

La primaire ouverte de l’UMP à la prochaine présidentielle est, avec la mise en place d'une direction collégiale et l’aménagement de la procédure de vote pour la présidence du parti, la seule réelle nouveauté des statuts soumis à l’assentiment des militants. Elle était appelée par Edouard Balladur, Alain Juppé et François Fillon, tous trois anciens Premiers ministres. Nul doute par contre que les regards seront plus focalisés sur les résultats de la réponse à la question d’un nouveau vote, auquel personne n'aspire.

Si la réponse est négative, Jean-François Copé, et la nouvelle direction collégiale aux nombreux vice-présidents, devrait rester à la tête du parti jusqu'au terme de son mandat, en 2015. Alors la prochaine élection pourrait aussi désigner le candidat naturel de la droite pour la présidentielle deux ans plus tard.

"Au final, vous avez deux rivaux qui ont confisqué leur parti, qui prennent les militants en otage de leur parti", analyse la journaliste Anna Cabana dans son éditorial politique quotidien sur BFMTV. "Tout ce que font Copé et Fillon, ils ne le font que dans un but: se neutraliser mutuellement". Et ainsi laisser le champ libre à un retour de Nicolas Sarkozy?


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