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Les Républicains

"Tout le monde n'est pas à vendre": la réponse hostile de plusieurs élus LR à Macron

Les Républicains ont modifié leurs statuts pour dynamiser leur mouvement "jeunes" en perte de vitesse, en le dotant d'une plus grande autonomie

Les Républicains ont modifié leurs statuts pour dynamiser leur mouvement "jeunes" en perte de vitesse, en le dotant d'une plus grande autonomie - bertrand GUAY © 2019 AFP

Dans une tribune parue ce vendredi dans le Figaro, sept personnalités du parti des Républicains dénoncent les "manœuvres politiciennes" du président et refusent de lui servir de "roue de secours" après l'épisode Muselier-Cluzel en PACA.

"Non, monsieur le président, tout ne s'achète pas". Pas d'amitié et encore moins d'alliance. Plusieurs élus des Républicains font part de leur vive colère à l'égard d'Emmanuel Macron dans une tribune parue ce vendredi dans les colonnes du Figaro.

Sept représentants du parti s'y indignent des tactiques menées par le président et l'exécutif pour diviser le parti de droite, notamment par l'imbroglio des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur ainsi que par les départ des maires de Toulon et de Nice. Christian Estrosi, qui entretient de bonnes relations avec Emmanuel Macron, a en effet annoncé son départ jeudi de sa famille politique.

"Il y a des hommes et des femmes qui placent leurs convictions avant leurs ambitions personnelles", écrivent les sept élus, parmis lesquels figurent notamment l'eurodéputé Françoix Xavier Bellamy, le député Julien Aubert ou encore le médecin et maire de la Garenne-Colombes Philippe Juvin. "Notre devoir est de proposer un autre avenir aux Français, pas de vous servir de roue de secours", ajoutent-ils.

"D'affligeantes manœuvres politiciennes"

Tout en décriant l'action du gouvernement tant sur le plan sécuritaire que social et économique, les signataires dénoncent la stratégie selon eux d'Emmanuel Macron qu'est de "faire disparaître la seule alternative possible autre que le RN".

"Votre seule ambition se résume désormais à être un président par défaut en 2022", écrivent les élus LR, affirmant enfin vouloir assumer leur devoir "en proposant un projet neuf de redressement de notre pays, avec des personnalités nouvelles et des idées fortes".

Les élus LR demandent au président de ne pas se prêter à "d'affligeantes manœuvres politiciennes" pour la fin de son mandat et appellent à un sursaut de leur parti face aux personnes "motivées par l’appétit pour le fameux plat de lentilles".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV