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Les Républicains

Terrorisme: Juppé regrette la suppression des renseignements généraux

Alain Juppé

Alain Juppé - AFP

L'ancien Premier ministre et favori des sondages pour la primaire de la droite et du centre s'est dit favorable au prolongement de l'état d'urgence.

Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a déploré dimanche sur France 3, un an après les attaques du 13 novembre, les suppressions de postes de policiers et des renseignements généraux "avant 2012". "Il y a encore beaucoup de progrès à faire, notamment en matière de réunion" dans la lutte contre le terrorisme, a estimé le maire de Bordeaux, relevant que "le gouvernement a fait son devoir" après les attaques du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts.

"Nous avons fait une erreur avant 2012 en supprimant les renseignements généraux, le renseignement territorial", a toutefois noté le favori des sondages à la primaire, au sujet d'une réforme décidée par Nicolas Sarkozy en 2008.

Prolongement de l'état d'urgence

"Je ne critique pas ce qui a été fait avant 2012 (durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, NDLR), je regarde la réalité en face, j'ai été ministre en 2011 et 2012, il faut reconnaître ses erreurs et j'en étais", a poursuivi Alain Juppé, rappelant en outre que la série d'attaques jihadistes avait débuté durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avec les tueries de Mohammed Merah.

"Nous avons eu tort de diminuer de 10.000 le nombre de fonctionnaires de police et de gendarmerie sur le terrain", a aussi regretté Alain Juppé.

Le maire de Bordeaux s'est dit par ailleurs favorable à la prolongation, en janvier, de l'état d'urgence, "tant que la menace est aussi forte", ainsi qu'au mégafichier regroupant les données personnelles des Français. Dans une interview accordée à la BBC, Manuel Valls a estimé qu'il était "difficile aujourd'hui de mettre fin à l'état d'urgence".

J.C. avec AFP