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Soutien de l'UMP à Bayrou: "moralement inadmissible" pour Guaino

Henri Guaino a fustigé le soutien de l'UMP à François Bayrou, mais aussi le parachutage d'Alain Lamassoure en Ile-de-France aux européennes.

Henri Guaino a fustigé le soutien de l'UMP à François Bayrou, mais aussi le parachutage d'Alain Lamassoure en Ile-de-France aux européennes. - -

Le député UMP des Yvelines a fustigé l’attitude de son parti en vue des élections municipales et européennes. Ce proche de Nicolas Sarkozy n'a pas digéré le ralliement de l'UMP à François Bayrou, à Pau.

Certains compromis trouvés par l'UMP ne sont pas du goût d'Henri Guaino. A commencer par le le soutien apporté à François Bayrou à Pau.
Le président du MoDem, qui accusait Nicolas Sarkozy de s'être "livré à une course-pousuite à l'extrême droite", avait en effet choisi entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2012 de voter pour François Hollande, sans donner de consigne de vote à ses électeurs.

"C'est moralement inadmissible. La morale en politique, ça compte", s'est emporté auprès de l'AFP le député UMP des Yvelines.

"Non, je ne soutiens pas Bayrou. C'est scandaleux. Il faut prendre l'habitude qu'on ne gouverne pas l'UMP derrière le rideau par de petits arrangements entre notables", affirme Henri Guaino, ajoutant que "les militants ne sont pas contents du tout" de ce soutien.

"Fillon, Copé et Juppé ont voulu recaser Lamassoure"

L'ancienne plume de Nicolas Sarkozy a également manifesté son mécontentement à propos de la possible désignation de l'eurodéputé Alain Lamassoure (UMP), comme tête de liste aux européennes en Ile-de-France. Ce qui évincerait du même coup Rachida Dati de la première position.

"Je ne vois pas pourquoi Alain Lamassoure viendrait en Ile-de-France. Il faudrait qu'on en discute!", s'est-il exclamé.

Henri Guaino d'ailleurs promis de mettre le sujet sur la table, mardi, en commission d'investiture de son parti, qui doit désigner les premières, deuxièmes voire troisièmes têtes de listes en vue des élections européennes du 25 mai.

Alain Lamassoure, député européen sortant du Sud-Ouest, a en effet dû laisser sa place de chef de file à l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, également ancienne élue de la région.

"Et alors? Ce n'est pas une raison! En Ile-de-France, la candidate naturelle c'est Rachida Dati, puisque Michel Barnier a dit qu'il ne se représenterait pas [il vise la présidence de la Commission européenne, NDLR]. Fillon, Copé et Juppé ont voulu recaser Lamassoure. Mais il n'y a plus de duché d'Aquitaine!", a ainsi tempêté Henri Guaino.

Y. D avec AFP