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Selon Nadine Morano, l'Afrique doit se "responsabiliser" et maîtriser son immigration

Nadine Morano, eurodéputée Les Républicains, le 3 avril 2019

Nadine Morano, eurodéputée Les Républicains, le 3 avril 2019 - Capture d'écran BFMTV

La quatrième de la liste LR pour les élections européennes affirme que l'accueil des "mineurs non accompagné" en situation irrégulière coûte deux milliards d'euros à la France.

Il s'agit d'un des volets les plus importants du programme des Républicains pour les élections européennes. Invitée de notre antenne ce mercredi matin, Nadine Morano, quatrième de la liste LR chapeautée par François-Xavier Bellamy, a enjoint les instances dirigeantes africaines à maîtriser leur immigration. 

Rappelant que l'Union européenne avait récemment octroyé 237 millions d'euros d'aide au développement à Libye, l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy a jugé "normal" d'assister des "pays en reconstruction".

"Mais si on paye, on ne doit pas payer deux fois. Donc si on paye pour aider au développement de l'Afrique, [...] on n'a pas non plus à supporter un autre financement pour les clandestins qui arrivent sur notre territoire", a-t-elle assuré.

L'Afrique doit "s'occuper de ses jeunes"

Selon Nadine Morano, la France et plus globalement l'UE doit "responsabiliser l'Union africaine" (organisation supranationale inspirée des institutions européennes). "Nous voulons conditionner nos aides au développement de l'Afrique en fonction de résultats réels [...] de maîtrise de leur immigration", a-t-elle prévenu, sommant les Africains de "s'occuper de leurs jeunes". 

"Les mineurs non accompagnés, les mineurs qui sont arrivés sur notre territoire en situation illégale nous coûtent deux milliards d'euros. Et après on dira que dans les Ephad, on n'a pas les moyens de s'occuper de nos personnes âgées. À un moment, c'est des choix budgétaires", déplore-t-elle. 

En l'occurrence, ce chiffre provient d'un rapport datant de fin 2018, décortiqué récemment par Libération et auquel ont participé l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), l'Inspection générale de l'administration (IGA) et l'Inspection générale de la justice (IGJ). 

La prise en charge d'un mineur étranger isolé coûte 50.000 euros par an et par jeune. Au total, sur 2018, cet accueil a donc bien coûté environ deux milliards d'euros aux départements français, dans la mesure où l'État ne prend en charge qu'une somme forfaitaire, correspondant aux cinq premiers jours de l'accueil du mineur. 

Jules Pecnard