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Les Républicains

Sarkozy: Trump est le "symptôme" du ras-le-bol de la pensée unique

Nicolas Sarkozy s'interroge, ce dimanche, sur le succès de Donald Trump.

Nicolas Sarkozy s'interroge, ce dimanche, sur le succès de Donald Trump. - Sebastien Bozon - AFP

L'ancien président de la République, qui se dit proche d'Hillary Clinton, s'est interrogé ce dimanche, sur le succès de Donald Trump dans la campagne présidentielle américaine.

Le succès de Donald Trump dans la campagne présidentielle américaine est le "symptôme" d'un ras-le-bol de la pensée unique, a déclaré ce dimanche Nicolas Sarkozy.

"Donald Trump pour moi, c'est un symptôme, pas une cause", a déclaré Nicolas Sarkozy sur France 3, évoquant un "malaise de la démocratie" qui se retrouve également, selon lui, en Grèce, en Italie, en Espagne ou encore en Grande-Bretagne.

Selon lui, "ce malaise vient du fait qu'une forme de pensée unique interdit de présenter des solutions et de parler des problèmes tels que les gens les vivent". 

"Pourquoi un discours aussi outrancier?"

"Moi, je suis assez proche d'Hillary Clinton avec qui j'ai eu la chance de travailler, que je connais très bien, que j'ai revue encore il y a peu de temps, mais la question qui est posée, c'est pourquoi un discours aussi outrancier, excessif (que celui de Donald Trump, ndlr) est-il entendu?" a dit l'ex-chef de l'État.

Pour le candidat à la primaire de la droite, le magnat de l'immobilier a "un discours qui fait écho à ce que pensent les Américains et l'Amérique profonde exaspérée par la pensée unique. Et je pense que, dans toutes nos démocraties, il y a ce mur d'une pensée unique qui fait que quand on parle d'islam, on est islamophobe, quand on dit qu'il y a trop d'immigration, on est raciste, quand on dit 'les voyous ont le haut du pavé', on est sécuritaire, et quand on dit 'on veut défendre les intérêts de la France', on est nationaliste".

"Moi, j'essaie de faire une campagne lucide, d'écouter ce que les gens disent. Qu'est-ce qu'ils disent les gens? 'Vous, à la télévision, à la radio, vous les politiques, ne parlez pas de la vie telle qu'on la vit, on n'en peut plus'", a-t-il ajouté.

Jé. M. avec AFP