Sarkozy s'inquiète pour Valls: "à un moment il va craquer"

Multipliant les petites phrases lors de son meeting de campagne à Belfort, Nicolas Sarkozy s'est moqué du Premier ministre, Manuel Valls, ainsi que du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

Nicolas Sarkozy est en campagne pour les élections départementales. Jeudi, à Belfort, le président de l'UMP s'est attaqué au Premier ministre, lui aussi très engagé dans ce scrutin et qu'il "affrontera" par meeting interposé dans l'Essonne lundi. Toujours est-il que Nicolas Sarkozy cultive en ce moment un goût prononcé pour les petits blagues, à l'instar d'un certain François Hollande.

"Je m'inquiète pour lui (Manuel Valls, ndlr), à un moment il va craquer, s'est amusé l'ancien chef de l'Etat devant un auditoire conquis. Heureusement que le bouton nucléaire, c'est le bureau d'à côté!" 

Lors du même meeting, Nicolas Sarkozy a aussi raillé Manuel Valls sur sa "peur" du Front national. "Manuel Valls a peur, ça nous rassure!", a déclaré l'ancien chef de l'Etat. "Vous êtes dans un bateau et il y a le capitaine qui dit' j'ai peur', ça fait envie de continuer! On veut descendre", a-t-il ajouté. L'UMP admet avoir peur également, mais de "l'incompétence de l'inexpérience et de la politique" du gouvernement, a précisé Nicolas Sarkozy.

Macron moqué lui-aussi...

A un autre moment, Nicolas Sarkozy s'est aussi moqué du ministre de l'Economie Emmanuel Macron qui cultive selon lui un style "décontracté" en ne portant une cravate que face aux cameras.

Interrogé par France 2 sur ces propos, Emmanuel Macron a séchemment répondu:

"J'attends des propos plus intérressants de la part d'un ancien président de la République".

Sarkozy en fait une spécialité

Depuis son départ de l'Elysée, Nicolas Sarkozy est devenu un spécialiste des bons mots, quitte à surjouer parfois. En 2013 à Bruxelles, il avait multiplié les farces avant d'ironiser récemment lors du Salon de l'agriculture sur une blague de François Hollande lors de l'édition 2013.

Interrogé par un enfant, le président de la République avait répondu: "Nicolas Sarkozy? Tu ne le verras plus". Deux ans plus tard: "Encore une promesse non-tenue", avait ironisé le président de l'UMP qui n'avait pas du tout apprécié la sortie de son successeur. La vengeance un plat qui se mange froid et par l'humour selon Nicolas Sarkozy.

S.A.